Enseignants et lycéens mobilisés contre les réformes

 Enseignants et lycéens mobilisés contre les réformes

Des centaines de lycéens et d’étudiants ont manifesté dans les rues de Paris pour protester contre la réforme de l’unversité


Enseignants, lycéens, une grande partie du monde de l'éducation appelle à se mobiliser aujourd'hui (24 janvier) pour s'opposer aux réformes du gouvernement.


Les lycéens continuent


Comme chaque semaine depuis le début de l'année 2019, des syndicats lycéens appellent à la mobilisation. Et notamment l'Union nationale des lycéens (UNL) qui reste sur la même ligne de conduite, avec les mêmes revendications que ces derniers mois : « la fin de la sélection à l'entrée de l'université, bloquant l'accès de l'enseignement supérieur à plusieurs milliers de lycéen.ne.s. Nous exigeons l'abandon de la réforme du lycée amplifiant les inégalités ».


Le syndicat regrette que le gouvernement « méprise » les lycéens en s'entêtant dans ses réformes et ce, sans tenir compte des revendications de ces derniers.


Opacité


Comme les lycéens, les enseignants sont mobilisés aujourd'hui et dénoncent « l'opacité » de la sélection opérée par Parcoursup : « opacité sur les critères de classement utilisés par les formations, et sur le bilan de l'année zéro de Parcoursup, par filières et par territoires » selon le syndicat Sud Education.


Pour ces derniers, malgré l'opacité des chiffres, les différentes réformes du gouvernement, contre lesquelles a voté le syndicat, ont un but précis : « l'un des objectifs principaux de cette réforme est bien d'adapter le système éducatif aux suppressions de postes prévues par le gouvernement ».


Suppressions de postes


Le ministère de l'Education l'avait déjà annoncé en septembre dernier, ce ne sont pas moins de 2600 postes qui seront supprimés, au collège et au lycée, pour l'année scolaire 2019-2020. Pour l'intersyndicale et les organisations lycéennes appelant au rassemblement aujourd'hui, la solution avancée par le gouvernement pour compenser ces suppressions ne seront pas suffisantes :


« L'augmentation importante des heures supplémentaires censée pallier les 2 450 suppressions d'emplois dans le second degré ne fera qu'alourdir la charge de travail des personnels et laissera des établissements en difficulté ».


En outre, en mars dernier, selon la direction de l'évaluation de la prospective et de la performance (DEPP, qui est un service de l'éducation nationale) « l’augmentation des effectifs devrait être plus marquée entre 2019 et 2021 avec environ 40 000 élèves supplémentaires attendus chaque rentrée ». Ceci, combiné aux suppressions de postes, pourrait surcharger les classes.


Enseignants du second degré et lycéens appellent à la mobilisation aujourd'hui, à 14h à Luxembourg (Paris).

Charly Célinain