Grenoble : des femmes en burkini s’invitent à la piscine

 Grenoble : des femmes en burkini s’invitent à la piscine


Huit femmes qui plongent, vêtues d’un burkini, dans une piscine de Grenoble. Un acte d’ « islamisme politique » pour certains, un « acte de liberté » pour elles.


L’événement a eu lieu il y a une dizaine de jours et, encore aujourd’hui, il suscite la polémique. Le 17 mai, des militantes du collectif Alliance citoyenne se sont baignées dans une piscine publique de Grenoble, en Isère, en portant le fameux burkini, maillot de bain intégral, ce qui est interdit par le règlement de l’établissement. Pour ces femmes, c’est un acte de désobéissance civile ; pour leurs détracteurs, de la pure provocation.


Genoux et coudes


Avant d’organiser ce happening, le collectif Alliance citoyenne s’est basé sur une pétition qui a recueilli plus de 400 signatures et qui réclame la modification des règlements des piscines municipales, qui stipulent, donc, que tout maillot doit arriver maximum aux genoux et aux coudes. Fort de cette pétition, l’association a décroché un rendez-vous à la mairie de Grenoble, sans obtenir pour autant gain de cause. La polémique sur le hijab de Decathlon n’a fait ensuite que renforcer la détermination de ces femmes.


Droits civiques


Le collectif Alliance citoyenne existe depuis 2012. Il est né à Grenoble, mais milite aussi à Aubervilliers, en région parisienne, et à Lyon. L’un de ses objectifs est la défense des droits civiques des femmes musulmanes.



 

Chloé Juhel