Mobilisation en la mémoire Naomi Musenga

 Mobilisation en la mémoire Naomi Musenga

Les circonstances de la mort de Naomi Musenga ne cessent de susciter des réactions


Les circonstances de la mort de la jeune femme ne cessent de susciter des réactions. La famille de Naomi demande que justice soit faite et appelle à un rassemblement demain, le 16 mai, à Strasbourg.

 


Ses proches ne demandent qu’une chose : que justice soit faite. La procédure est enclenchée, elle sera longue. À ce jour, une enquête préliminaire pour « non-assistance à personne en péril » a été ouverte par le parquet de Strasbourg, ainsi que deux enquêtes administratives, dont l'une à l'hôpital de Strasbourg. Les avocats de la famille ont l’intention de porter plainte et de demander la lumière sur toute une série de circonstances encore très floues à ce jour.



« Vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde »

Rappel des faits. Le 29 décembre dernier, la jeune femme de 22 ans a appelé le Samu en se plaignant de forts maux de ventre. « J’ai mal au ventre », « J’ai mal partout », « Je vais mourir… », peut-on entendre dans l’enregistrement que s’est procuré la famille. « Vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde », lui répond l’opératrice, qui la renvoie vers SOS Médecins, retardant le déclenchement des secours. Les secours ne l’ont donc non seulement pas immédiatement prise en charge, mais l’ont, en plus, moquée et méprisée au téléphone. Naomi Musenga est décédée à l’hôpital des suites d’une « défaillance multiviscérale sur choc hémorragique ».



Mépris de l’institution hospitalière

La famille a pu récupérer l’enregistrement de l’appel incriminé, après avoir écrit au procureur de la République. Mais elle a mis plus de deux mois à obtenir les résultats de l’autopsie. Là encore la famille dénonce un mépris de l’institution hospitalière. Le directeur général des Hôpitaux universitaires de Strasbourg doit d’ailleurs recevoir les proches de Naomi Musenga le 23 mai, pour « restituer la totalité des éléments » de l'enquête administrative. Enfin, concernant le cas de l’opératrice qui a pris l’appel. Elle a désormais été suspendue, mais son salaire est maintenu.


Chloé Juhel

Chloé Juhel