Polémique après l’asile accordé à une mannequin iranienne

 Polémique après l’asile accordé à une mannequin iranienne

Negzzia


Cette femme de 29 ans aura droit à l’asile en France. C’est Christophe Castaner qui le lui a annoncé sur Twitter, une « faveur » que dénonce les internautes.


L’asile est un droit, non une faveur. C’est, en substance, le fond de la critique qui a émergé sur les réseaux sociaux, suite au tweet de Christophe Castaner : « L’asile lui sera naturellement proposé. L’Ofpra me l’a confirmé ».


Negzzia est une mannequin iranienne qui a dû fuir son pays car elle y était menacée de coups de fouets et d’emprisonnement pour avoir posé nue lors d’une séance photo, des clichés jugés « immoraux » par les autorités religieuses iraniennes. 


Elle avait été dénoncée par le photographe, qui avait tenté de la violer. La jeune femme est arrivée en France en octobre dernier. Elle vit, depuis, à la rue, à Paris, comme beaucoup d’autres exilés.


122 743 demandes d’asile


C’est justement le caractère exceptionnel de sa situation qui a crée la polémique. En effet, les ONG et associations passent leur temps à tirer la sonnette d’alarme sur le cas de ces personnes qui ont fui leurs pays et qui se retrouvent à la rue, le plus souvent à Paris. 


En 2018, en France, le nombre de demandeurs d'asile a atteint les 122 743, un chiffre en hausse de 22% par rapport à l’année précédente. Ceux-là n’ont pas eu cette chance d’avoir le ministre de l’Intérieur qui leur vient en aide. 


Qui plus est, les critiques soulignent le fait que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides est un organisme indépendant, ce qui est depuis 2015 « expressément prévu par la loi » pour garantir que les décisions soient prises « indépendamment de toute considération diplomatique et de toute politique migratoire ». 


D’ailleurs, ni le ministère de l'Intérieur ni le président de la République n'ont le pouvoir d’octroyer l'asile. Il faut que la personne concernée le demande. Et seul l'Ofpra est compétent pour répondre à cette demande.

Chloé Juhel