Prisons : briser avec le cercle vicieux

 Prisons : briser avec le cercle vicieux


Pourquoi le système carcéral français est-il un cercle vicieux ? Ce sera le thème développé lors des Journées Nationales Prison qui commencent demain. 


 


Cercle vicieux


Leurs missions permettent de tenter d’améliorer le système carcéral français : les organisations comme l’Association Nationale des Visiteurs de Prison (ANVP), l’aumônerie musulmane des prisons, la Cimade ou encore la Croix-Rouge française, qui forment le Groupe National de Concertation Prison (GNCP), organisent comme chaque année les Journées Nationales Prison (23 au 30 novembre). Cette année, la semaine aura pour thème « Justice, Prison : sortir du cercle vicieux ». « Plus on incarcère, plus il est difficile d’accompagner correctement les personnes pendant leur détention et après leur sortie souvent peu ou pas préparée, contribuant largement à la récidive » rappelle le GNCP qui animera les débats autour de la recherche de solutions.


 


Réinsertion compliquée


Les prisons françaises sont surpeuplées et c’est une des causes du problème pour le GNCP : « De 140 % en moyenne jusqu’à 200 % de surpopulation dans certaines maisons d’arrêt, c’est toute la vie en détention qui est affectée : de la vie en cellule avec des matelas posés à même le sol (…) jusqu’à l’accompagnement à la réinsertion par les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) ». La réinsertion demande également du financement. Or, le GNCP pointe le fait que les ressources financières et humaines sont largement mobilisées par la construction et la gestion du parc pénitentiaire au détriment l’accompagnement en sortie de prison et de la réinsertion.


 


Peines courtes


Comparutions immédiates, peines courtes, ces facteurs favorisent la surpopulation des prisons. Dans son rapport paru en 2018, Adeline Hazan, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, pointait les insuffisances de la réforme de la justice pénale promulguée le 23 mars : « aucune mesure relative à la procédure de comparution immédiate n’a été envisagée, alors même que l’on sait parfaitement que cette procédure est à l’origine de la plupart des courtes peines d’emprisonnement dont on connaît les effets délétères ».


 

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