Tag islamophobe devant une salle de prière en Isère : une enquête est en cours

Après la découverte, vendredi, d’inscriptions islamophobes et d’ossements de porc devant la salle de prière de Fontaine (Isère), c’est l’indignation. La préfecture annonce avoir ouvert une enquête.

« Islam dehors ». Une inscription islamophobe ainsi que des ossements de porc ont été retrouvés vendredi (19 septembre) devant la salle de prière de Fontaine (Isère), non loin de Grenoble.
« Ce sont des gestes graves, qui portent atteinte non seulement aux musulmans, mais aussi aux valeurs essentielles de la République », a réagi, le lendemain dans un communiqué, l’association culturelle des musulmans de Fontaine (ACMF).
Dans un post sur le réseau social Facebook, l’association a partagé sa « grande indignation » devant des « actes antimusulmans d’une lâcheté inqualifiable », portant « atteinte non seulement aux victimes directes, mais à l’ensemble de notre communauté fontainoise ».
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Rejeter la haine
La préfecture de l’Isère s’est indignée de ces « inscriptions injurieuses » et a exprimé sa solidarité avec l’ACMF : « Catherine Séguin, préfète de l’Isère, condamne fermement ces actes intolérables et réaffirme son soutien au président de l’association culturelle des musulmans de Fontaine ».
De son côté, l’association a répondu à la violence de cet acte antimusulman avec un message de fraternité : « Ils s’attaquent au vivre-ensemble, au respect et au savoir-vivre qui font la richesse de notre ville (…) Nous appelons (…) à rejeter la haine, à renforcer le dialogue et à défendre les valeurs de paix, de fraternité et de respect mutuel ».
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Enquête
« Une enquête, placée sous l’autorité du parquet, est en cours. Les services de police sont pleinement mobilisés pour identifier les auteurs de ces faits abjects », a très vite annoncé la préfecture.
L’ACMF a, quant à elle, porté plainte : « Nous avons déposé plainte et nous faisons confiance aux autorités pour faire toute la lumière sur ces faits ».
Il convient de rester prudent concernant l’identité de l’auteur des faits étant donné les événements récents. Le 9 septembre, neuf têtes de porc avaient été découvertes devant des mosquées de la capitale et de la région parisienne.
Le lendemain, le parquet de Paris annonçait qu’elles avaient été déposées par des étrangers ayant aussitôt quitté le territoire. Cependant, les actes antimusulmans se multiplient depuis le début de l’année. En juillet, le ministère de l’Intérieur relevait une hausse de 75 % des actes antimusulmans entre janvier et mai 2025 par rapport à 2024.
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