Maroc. Incendie grave à Casablanca

 Maroc. Incendie grave à Casablanca

L’entrepôt bourré de produits inflammables s’est transformé en bombe potentielle menaçant de faire exploser la résidence. DR.

Un incendie s’est déclaré mardi dernier dans un dépôt de produits cosmétiques à Casablanca provoquant d’importants dégâts matériels. A l’heure actuelle, les familles lésées passent la nuit à la belle étoile dans l’indifférence totale !

Complètement ravagé par le feu, l’entrepôt bourré de produits inflammables s’est transformé en bombe potentielle menaçant de faire exploser la résidence.

L’incendie a fini par gagner les appartements dans les cinq étages de cet immeuble vieux d’une vingtaine d’année. Si aucune victime n’est à déplorer, l’extinction de l’incendie a été quasi miraculeuse.

Incompétence ou manque de moyens

Les habitants qui ont été évacués après le déclenchement de cet incendie sont tous sains et saufs. Les trois seuls blessés font partie des sapeurs-pompiers qui ont participé à l’opération. L’un des trois s’est blessé en combattant directement le feu et les deux autres par des parties de la façade qui se sont effondrées sur eux.

L’extinction du feu a pris plus de trois heures. Trois heures de lutte acharnée pour éviter que le feu ne se propage aux immeubles d’à côté. A cause des produits inflammables, le risque était colossal. L’effort déployé également, surtout que les camions-citernes ne contenaient pas d’eau !

Des citernes vides et une bouche d’incendie en panne. Tous les ingrédients nécessaires pour nourrir un petit feu et le transformer en incendie.

Sachant que l’entrepôt siège en bas d’une résidence d’habitation, il est inconcevable que la bouche d’incendie soit défectueuse, sans parler de l’autorisation d’utiliser ce local comme entrepôt pour matière inflammable.

Une enquête a été ouverte et l’on suspecte déjà un court-circuit qui aurait déclenché un petit feu qui s’est très vite propagé. En attendant la fin de l’enquête et le pronostic de l’immeuble brûlé, les habitants ne sont pas en mesure de rejoindre leurs appartements. Certains ont passé la nuit d’hier mercredi dans la rue, dans une indifférence totale des autorités.

Des pompiers fauchés

Juillet dernier, La Vie Eco titrait : « Payez d’abord, on éteint le feu ensuite ! ». C’est dire la crise dont souffrent certaines administrations publiques dont la Protection civile et les sapeurs pompiers, qui désormais feront payer leurs prestations. Entre 100 et 500 DH seront facturés en fonction de l’importance du véhicule, en plus de redevances forfaitaires pouvant aller de 50 à 1 500 DH.

C’est-à-dire qu’un grand camion équipé d’échelles est facturé à 200 DH l’heure en plus d’une redevance fixe de 1 000 DH. Le compteur commence à tourner au moment où les équipes de secours quittent la caserne et au-delà d’un rayon de 25 kilomètres, les tarifs sont majorés de 20% pour chaque tranche de 50 kilomètres.

On rit de la blague, mais les faits sont là. L’administration publique n’assure plus et les camions-citernes sont vides. Avec un peu d’eau et un meilleur matériel, la lutte contre le feu pourrait s’avérer plus aisée ! On gagnerait donc à se renseigner sur les prix des prestations des pompiers, car dorénavant, éteindre un incendie se fera payer cher.

Fedwa Misk

Fadwa Miadi