Gaza : une ONG interpelle 15 entreprises contribuant aux bombardements commis par Israël

 Gaza : une ONG interpelle 15 entreprises contribuant aux bombardements commis par Israël

Gaza, le 18 septembre 2025. Alors qu’Amnesty International dénonce l’implication de grandes entreprises dans les bombardements, des milliers de Palestiniens continuent de fuir les frappes israéliennes à Gaza. Photo : Eyad BABA / AFP

Dans un nouveau rapport, Amnesty international pointe 15 entreprises qui aident, militairement, le gouvernement israélien. L’ONG appellent également les Etats membres à ne pas rester muet.

« Par leur complicité, leur soutien ou leur passivité délibérée, des États, des institutions publiques et des entreprises du monde entier permettent les violations du droit international commises par Israël ou en profitent », pointe Amnesty international dans un rapport publié aujourd’hui (18 septembre).

L’ONG y insiste sur la responsabilité des états et entreprises maintenant des relations commerciales avec Israël : « Pour pouvoir mener des bombardements incessants pendant 23 mois et commettre le génocide en cours, il a eu besoin d’un approvisionnement continu en armes et en équipements de surveillance, rendu possible par des relations commerciales privilégiées et des États et entreprises prêts à fermer les yeux sur l’indéfendable ».

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15 entreprises à la loupe

Toujours dans son rapport, Amnesty a identifié 15 entreprises « contribuant à l’occupation illégale, au génocide ou à d’autres crimes de droit international commis par Israël ».

Outre les entreprises d’armement israéliennes, la multinationale américaine Boeing est épinglée pour avoir fourni bombes et dispositifs de guidage. L’Américain Lockheed Martin approvisionne en avions de combat F-16 et F-35. Ou encore le Chinois Hikvision qui apporte du matériel et des services de surveillance.

« Ces entreprises doivent assumer leurs responsabilités en matière de droits humains sous peine de devoir subir les conséquences de leurs actes », martèle l’ONG.

Cette dernière exhorte les entreprises à prendre des mesures pour ne plus prendre part aux actes commis par Israël à Gaza, comme, par exemple, la suspension des ventes et le désinvestissement.

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Délai écoulé

La date de sortie du rapport n’a pas été choisie au hasard. L’an passé, le 18 septembre 2024, la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies exigeant qu’Israël mette un terme à son occupation illégale du territoire palestinien dans les 12 mois, était adoptée.

« Cette résolution a été adoptée en application de l’avis consultatif de juillet 2024 de la Cour internationale de justice (CIJ), qui a déclaré que l’occupation du territoire palestinien par Israël était illégale aux termes du droit international », rappelle Amnesty international.

En 12 mois, les Etats membres « n’ont pratiquement rien fait » selon l’ONG qui déplore une « passivité délibérée, qui est indéfendable ». L’organisation insiste et « demande également l’arrêt du commerce avec les entreprises (…) qui contribuent au génocide, à l’apartheid ou à l’occupation illégale imputables à Israël ».