Affaire Mila : amende de 1 500 euros requise pour tweets racistes

 Affaire Mila : amende de 1 500 euros requise pour tweets racistes

L’influenceuse française Mila Orriols (au centre) au tribunal de Lyon, le 21 octobre 2025. Elle est jugée pour ses propos racistes publiés en février 2024 sur le réseau social X. (Photo de JEFF PACHOUD / AFP)

L’influenceuse Mila comparaissait hier (21 octobre) devant le tribunal judiciaire de Lyon pour deux tweets publiés en février 2024. La jeune femme a exprimé des regrets.

Une amende de 1 500 euros avec sursis a été requise contre l’influenceuse Mila Orriols, jugée hier, au tribunal judiciaire de Lyon, pour « injure en raison de l’origine ». Une plainte avait été déposée à l’encontre de la jeune femme suite à la publication de deux tweets, en février 2024.

« Une immense partie des familles maghrébines sont consanguines, et beaucoup ont des visages difformes et assez laids, et de très petits fronts. Surtout les migrants chelous qui nous agressent dans la rue tous les jours », avait notamment tweeté Mila sur le réseau social X.

Par ailleurs, la jeune femme rappelait que le message n’était resté que dix minutes en ligne et qu’il s’agissait d’un « dérapage ».

Honte

« Ça ne me ressemble pas, […] j’ai honte de ce tweet », avouait l’influenceuse à la sortie de son audience. Elle indiquait même regretter « sincèrement d’avoir offensé certaines personnes ».

Toutefois, la jeune femme affirmait également que si la formulation de son message était « maladroite », il ne constituait pas une infraction. « Les dégâts que provoquent la consanguinité sont factuels, appuyés sur la science (…) je ne regrette pas le fond mais peut-être la forme, qui ne constitue aucune infraction », insistait Mila Orriols.

Son avocat, Me Robinson Barbier, ajoutait avoir « démontré que ces propos étaient dénués de toute intention raciste » et qu’il n’y avait pas « d’intention de stigmatiser ».

Harcèlement ?

En outre, l’avocat de l’influenceuse dénonçait un harcèlement judiciaire : « un procès qui est la continuation du harcèlement que subit ma cliente depuis presque six ans sur un nouveau terrain, le terrain judiciaire ».

Mila Orriols a réaffirmé sa détermination à prouver son innocence : « j’ai passé une grande partie de l’après-midi à me faire cuisiner ici tandis que de réelles victimes attendent encore leur procès (…) on ne se laissera pas faire ».

Victime d’un harcèlement continu depuis ses critiques en ligne sur l’Islam en 2020, la jeune femme s’est depuis rapprochée du collectif d’extrême droite identitaire Némésis, se réclamant du féminisme. La décision du tribunal sera rendue le 16 décembre.

 

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