La trêve hivernale débute après un record d’expulsions locatives

 La trêve hivernale débute après un record d’expulsions locatives

Illustration – Photo : Frederick FLORIN / AFP

A partir de samedi, les locataires ne pourront plus être expulsés, jusqu’au 31 mars. Une trêve alors que le nombre d’expulsions locatives explose.

 

La trêve hivernale est inscrite dans la loi depuis 1956 et elle suspend les expulsions de locataires entre le 1er novembre et le 31 mars, soit les cinq mois traditionnellement les plus froids de l’année.

Cette trêve hivernale concerne également l’électricité et le gaz. Elle survient à l’heure où les expulsions locatives ont atteint un record en 2024 : 24 556 ménages expulsés de leur logement avec le concours de la force publique.

 

Hausse de 29%

Les associations de lutte contre la précarité dénoncent un record « dramatique », elles exhortent l’exécutif à agir en matière de prévention. « Soit une hausse de 29% en un an et de 223% en vingt ans ! », s’étrangle la Fondation pour le Logement (ex-Fondation Abbé Pierre) dans un communiqué.

Or, précise-t-elle, ces expulsions ne sont pas sans conséquences « graves et durables » sur les personnes qui les subissent, sur « leur vie professionnelle, leur santé physique et mentale ainsi que celle de leurs enfants ».

 

Eviter de nouveaux drames

En dévoilant le nombre d’expulsions en mai dernier, le ministère du Logement avait parallèlement annoncé un « plan d’actions pour prévenir et traiter les impayés », mais le départ de la ministre Valérie Létard « laisse craindre qu’il ne reste lettre morte », regrette la Fondation pour le Logement.

Elle appelle le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu à « revenir à une logique de prévention digne de ce nom », à « relancer le plan prévu par le précédent gouvernement » et à en renforcer significativement le budget « pour éviter de nouveaux drames », tout en « indemnisant les propriétaires ».

 

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