À Essaouira, le jazz dialogue avec le monde sous l’Arganier

L’événement s’est imposé comme un rendez-vous incontournable de fin d’année, venant clore la saison culturelle de la cité des Alizés
Du 27 au 29 décembre 2025, Essaouira vibrera au rythme du jazz et des musiques du monde à l’occasion de la 9ᵉ édition de Jazz sous l’Arganier.
Trois jours de concerts, de rencontres et de créations inédites, placés sous le signe du dialogue des cultures, de l’improvisation et de l’ancrage dans les traditions marocaines.
Essaouira, carrefour des croisements musicaux
Capitale marocaine des métissages artistiques, Essaouira accueillera, du 27 au 29 décembre 2025, la 9ᵉ édition du festival Jazz sous l’Arganier, organisé par l’association Essaouira Mogador. Installé à Dar Souiri, l’événement s’est imposé, au fil des ans, comme un rendez-vous incontournable de fin d’année, venant clore la saison culturelle de la cité des Alizés.
Pendant trois jours, le public est invité à explorer les multiples facettes du jazz européen contemporain, en dialogue constant avec les rythmes du monde, dans un esprit de partage et d’ouverture. Fidèle à l’ADN du festival, chaque soirée se prolongera, après minuit, par des jam sessions, favorisant les rencontres spontanées entre artistes internationaux et musiciens locaux.
Un jazz sans frontières
La programmation de cette 9ᵉ édition met à l’honneur des formations venues d’horizons multiples. Le festival s’ouvrira avec le Mohamed Derouich Trio, réunissant des musiciens marocains, belges et roumains autour d’un jazz nourri d’influences balkaniques, africaines et maghrébines. La même soirée verra également se produire le JET Fuel Trio, une rencontre électrisante entre kora africaine, saxophone et batterie, portée par des figures majeures du jazz scandinave et ouest-africain.
Le dimanche, la scène de Dar Souiri accueillera le JD Allen Trio, emmené par l’un des saxophonistes les plus marquants du jazz contemporain américain, suivi du Cosmic Trio d’Andrés Coll, formation audacieuse mêlant marimba électrique, violon et batterie dans une musique libre et inventive.
Mémoire, histoire et transmission
Parallèlement aux concerts, Bayt Dakira accueillera colloques et performances consacrés aux Provinces du Sud, dans le cadre du 50ᵉ anniversaire de la Marche Verte. Un espace de réflexion et de transmission, où musique et histoire se répondent.
Le public pourra notamment découvrir le groupe féminin Bnat Aïchata, emblématique de la culture hassanie de Guelmim, ainsi que la troupe de Mohamed Baïa, figure incontournable de la musique saharienne de Laâyoune.
Quand le jazz rencontre le Gnawa
La soirée de clôture, le 29 décembre, s’annonce comme l’un des temps forts du festival. Le duo Mosaic réunira le pianiste suédois Jacob Karlzon et le percussionniste marocain Rhani Krija dans un dialogue musical intuitif et spontané. Elle sera suivie d’une rencontre entre le Munsch Trio et le multi-instrumentiste marocain Mourad Belouadi, fruit d’une récente résidence artistique au Maroc.
Point d’orgue de cette édition : une création collective de fusion jazz-Gnawa, réunissant des musiciens internationaux et le Maâlem Mohamed Boumezzough. Une rencontre vibrante entre improvisation jazz et rythmes du guembri, célébrant l’esprit de liberté, de transmission et de partage qui fait l’âme de Jazz sous l’Arganier.
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