Décès du chef de l’armée, Ahmed Gaïd Salah
L’agence de presse algérienne officielle a annoncé que le chef d’Etat-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, est décédé ce matin lundi 23 décembre 2019 des suites d'un malaise cardiaque à l’âge de 79 ans, à l'hôpital militaire de Ain Naadja à Alger.
Né le 13 janvier 1940 à Aïn Yagout dans l'actuelle wilaya de Batna Gaïd Salah était officier général de l'armée nationale populaire algérienne. Il occupait depuis 2004 la fonction de chef d'État-Major au sein de l'Armée nationale populaire. Depuis 2013, il était également vice-ministre de la Défense nationale.
En 2019, à la suite de manifestations de masse contre le régime, c’est lui qui aurait poussé à la démission le président Abdelaziz Bouteflika, dont il était pourtant considéré comme un proche. Mais il est rapidement à son tour appelé à quitter le pouvoir, dont il a de facto hérité, du moins en grande partie.
En 1994, pendant la guerre civile, il avait d’abord été nommé commandant des Forces terrestres. C’est Bouteflika qui le maintient en 2003 dans ses fonctions de commandant alors qu'il allait être mis à la retraite par le général Lamari.
Présenté par ailleurs comme un proche de Saïd Bouteflika, il a soutenu la réélection d'Abdelaziz Bouteflika en 2014. Avec la maladie de Bouteflika, il devient l'acteur principal du régime et son représentant dans les médias. Il soutient dans un premier temps la candidature à un cinquième mandat du président sortant, avant d'adopter un discours conciliant, annonçant le soutien de l'armée au peuple algérien, dans le contexte de manifestations qui se déroulent encore à ce jour en Algérie, contestant désormais l’élection présidentielle du 12 décembre dernier.
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