Démantèlement d’un réseau terroriste ciblant des mosquées

 Démantèlement d’un réseau terroriste ciblant des mosquées

La police allemande enquêtait depuis des mois sur le groupe. (Illustration)Jean Christophe Magnenet/AFP


Un coup de filet de la police allemande a permis de démanteler un groupe d’extrême droite qui s’apprêtait à mener des attaques terroristes contre des moquées, selon des informations du magazine allemand Der Spiegel.


C’est en Rhénanie du Nord-Westphalie, région frontalière des Pays-Bas et de la Belgique, que les policiers allemands ont arrêté le 15 février 12 personnes soupçonnées de s’être réunies pour préparer des attentats. Une opération qui conclut des mois d’enquête et de filature des membres du groupe, selon le sérieux média allemand. Parmi les personnes arrêtées figurent plusieurs individus déjà identifiés comme dangereux par les autorités, ainsi qu’un membre de la police de Rhénanie du Nord-Westphalie. Outre ces arrestations, les forces spéciales ont également découvert des armes chez un présumé complice, y compris des grenades.


Selon les informations de SPIEGEL, le chef présumé de l’extrême droite, Werner S., 53 ans, a proposé d’attaquer des musulmans se rendant à la prière dans de petites communautés, à l’image de l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, qui a fait 51 morts au printemps 2019. Le groupe devait identifier les cibles potentielles dans 10 länder différents et organiser la collecte d’armes et de fonds nécessaires à l’opération. Ils espéraient que cette vague d’attentats déclenche une riposte et provoquerait un début de guerre civile.


Au-delà de cette attaque, les messages interceptés entre les membres du groupe mentionnent l’ambition de former une « association de volontaires pour mobiliser les forces » et de leur donner une formation militaire.


La montée de l’extrême droite et les récents attentats, comme l’attaque antisémite d’octobre 2019 à Halle, ont mis en lumière le danger d’attaque terroriste à caractère xénophobe. La police allemande recense ainsi 53 extrémistes dangereux actuellement, alors qu’ils n’étaient que 22 en 2016.

Rached Cherif