Bayt Mal Al-Qods présente deux études sur la santé mentale et la transition numérique

Mohamed Salem Cherkaoui, directeur de l’Agence Bayt Mal Al-Qods, lors de l’atelier à Ramallah, 26 juillet 2025. Crédit photo : Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif
L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif a présenté, le 26 juillet à Ramallah, les résultats de deux études sur l’état des lieux de la santé mentale et de la transition numérique dans la ville d’Al-Qods, avec la participation d’experts et de spécialistes palestiniens.
Les deux études ont été présentées lors d’un atelier, organisé en présence du directeur chargé de la gestion de l’Agence, Mohamed Salem Cherkaoui. La rencontre s’est penchée sur la méthodologie de recherche et les caractéristiques des échantillons représentatifs avant de dévoiler les résultats des deux études, qui offrent une lecture prospective des services psychologiques et numériques dans la Ville Sainte, tout en mettant en lumière l’environnement entrepreneurial, à la lumière de la situation locale et de la fuite des compétences.
À cette occasion, M. Cherkaoui a souligné que les deux études constituent une base précieuse pour d’autres recherches susceptibles d’aider l’Agence à mieux cerner les enjeux sociaux et économiques à Al-Qods et à concevoir des programmes et des projets porteurs de résultats concrets. Il a également affirmé que la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux devrait occuper une place prioritaire dans les actions de l’Agence, ajoutant que cette dernière a en outre adopté une stratégie numérique couvrant la période 2024-2027 afin de favoriser l’innovation, l’entrepreneuriat et l’autonomisation économique à travers des solutions locales et durables.
>> A lire aussi : Gaza : Un conflit qui a lieu aussi dans la tête
L’atelier s’est articulé autour de deux sessions, dont la première a été consacrée à l’étude intitulée « La réalité des services de santé mentale à Al-Qods et la faisabilité de leur numérisation », qui a mis en évidence la fragilité des infrastructures dédiées à la santé mentale, le manque de personnel et la répartition inéquitable des ressources, notamment dans les quartiers sensibles de la ville. Cette étude a également souligné que la transition numérique pourrait constituer un moyen pour élargir l’accès au soutien psychologique à distance et en améliorer l’efficacité.
La deuxième session a été l’occasion de présenter les résultats de la 2e étude sur la réalité de la numérisation à Al-Qods, qui a porté sur les entraves à la numérisation dans la ville, notamment la restriction, la censure et le déficit en matière d’infrastructures. L’étude a présenté des projets numériques locaux réussis, tout en proposant des solutions innovantes et applicables pour améliorer l’accès au numérique et renforcer la participation sociale.
L’atelier a été suivi d’un débat ayant débouché sur nombre de recommandations, notamment la nécessité de renforcer l’investissement dans les infrastructures numériques à Al-Qods et l’importance de développer des plateformes électroniques sécurisées pour le soutien psychologique, d’intégrer la dimension numérique dans les politiques nationales de santé et d’élargir les dispositifs d’incubation pour les projets entrepreneuriaux.
