Bobigny : le secrétaire général de la CGT 93 convoqué au tribunal, ses soutiens dénoncent une « répression syndicale »

 Bobigny : le secrétaire général de la CGT 93 convoqué au tribunal, ses soutiens dénoncent une « répression syndicale »

Le secrétaire général de la CGT 93, Kamel Brahmi.

Le secrétaire général de la CGT 93, Kamel Brahmi, est convoqué ce lundi 17 novembre 2025 à 12 h 30 devant le tribunal de Bobigny. Une procédure que la CGT considère comme un « acte de répression syndicale », appelant à un large rassemblement de soutien.

Une interpellation lors d’une mobilisation à Livry-Gargan

Les faits remontent à une manifestation survenue le 13 janvier 2025 devant l’hôtel de ville de Livry-Gargan (93), lors d’une table ronde consacrée à l’avenir de la clinique Vauban, fermée depuis l’été 2023. Vers 16 heures, alors que plusieurs militants tentaient d’entrer dans la mairie pour participer à la réunion, la situation a dégénéré.

« L’idée, c’était de rentrer dans la mairie pour participer à cette réunion », expliquait à l’époque Éric Alligner, trésorier de l’Union départementale CGT 93. Selon lui, Kamel Brahmi aurait été interpellé lorsque les manifestants ont tenté de forcer le passage.

« La police municipale faisait barrage, ça se bousculait un peu. Kamel maintenait les portes ouvertes. Un des policiers l’a alors tiré à l’intérieur. Je l’ai vu se faire menotter à travers la baie vitrée. Avant ça, il aurait reçu une balayette », rapportait-t-il.

La CGT défend depuis plusieurs mois un projet de reprise partielle de l’activité de la clinique sous l’autorité du groupement hospitalier de territoire réunissant les hôpitaux de Robert-Ballanger, Montfermeil et Montreuil.

Une version contestée par une source policière

Selon une source policière, deux agents de la police municipale accusent le responsable syndical de les avoir poussés, l’un d’eux ayant chuté et s’étant blessé à la main. La même source évoque également une « entrée en force » de plusieurs manifestants dans l’enceinte de la mairie.

La CGT dénonce une procédure “politique”

Pour l’Union départementale, cette convocation ne peut être dissociée de l’engagement syndical de son secrétaire général. Dans un communiqué, la centrale estime que « criminaliser l’action syndicale, c’est tenter de faire taire la contestation sociale ». Elle affirme que Kamel Brahmi est poursuivi « non pour des faits de violence, mais pour son engagement aux côtés des salarié·es, des précaires, des sans-droits ».

Le syndicat alerte sur « une dérive inquiétante qui vise à transformer les militants en délinquants » et appelle à une présence massive devant le tribunal pour « affirmer la solidarité avec Kamel Brahmi et tous les syndicalistes poursuivis ».