Bombardements Gaza : hôpitaux et médias également touchés

 Bombardements Gaza : hôpitaux et médias également touchés

Opération d’évacuation d’une petite fille des décombres d’une maison détruite après une frappe aérienne israélienne dans la bande de Gaza, le 16 mai 2021. MOMEN FAIZ / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP

Après une semaine d’affrontements entre Israël et le Hamas, les bombardements ont fait de nombreux morts. Hôpitaux et locaux des médias ne sont pas épargnés.

 

Clinique touchée

« La situation est terrifiante. Les bombardements continuent et ont causé énormément de dommages autour de la clinique et du bureau MSF de Gaza », témoigne Ayman Djaroucha, le coordinateur local de Médecins sans frontières (MSF).

L’ONG indique que, suite à un bombardement de l’armée israélienne sur la ville de Gaza, dans la nuit du 15 au 16 mai, leur clinique a subi de sérieux dégâts. Des patients et des membres de MSF ont dû être déplacés pour échapper aux bombes.

Si l’ONG ne déplore aucune victime parmi ses effectifs, des personnes qui se trouvaient à proximité de la clinique ont, elles, été tuées.

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Médias visés ?

« En détruisant intentionnellement des médias, l’armée israélienne n’inflige pas seulement des dégâts matériels inacceptables à des rédactions, elle entrave plus généralement la couverture médiatique d’un conflit qui affecte directement la population civile » s’indigne Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).

Ce week end (15 mai), les bureaux de l’agence de presse américaine Associated Press (AP) et de la chaîne qatarie Al-Jazeera ont été touchés. Ils viennent allonger la liste de la vingtaine de médias locaux et internationaux dont les infrastructures ont été détruites.

De son côté, l’armée israélienne se défend et indique cibler des immeubles abritant des équipements du « renseignement militaire » du Hamas, selon RSF. L’ONG qui appelle la procureur de la Cour pénale internationale à « déterminer si ces bombardements constituent des crimes de guerre ».

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Statu quo

Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait hier (16 mai), ses membres ne sont pas parvenus à un accord sur une déclaration commune, ni sur des propositions sur un arrêt des combats.

Selon l’AFP, plusieurs diplomates indiquent que les Etats-Unis feraient obstacle à tout accord. Pourtant les bombardements continuent. Cette nuit (16 au 17 mai), selon le ministère de la Santé local, 42 Palestiniens ont été tués à Gaza.

Depuis une semaine, selon le bilan des autorités palestiniennes, les bombardements ont fait 197 morts et plus de 1200 blessés. Tandis que 10 personnes sont mortes du coté israélien.

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Charly Célinain