« Entrisme » des frères musulmans : un projet de loi avant la fin de l’année

 « Entrisme » des frères musulmans : un projet de loi avant la fin de l’année

Photo : Ludovic MARIN / AFP

Suite à un nouveau Conseil de défense sur l’entrisme des frères musulmans, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté d’avoir un projet de loi prêt avant la fin de l’été.

« L’objectif est qu’on ait un texte qui soit applicable en fin d’année », expliquait hier (7 juillet) Emmanuel Macron. Le président et quelques ministres, dont celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de l’Education nationale, Elisabeth Borne, ou encore celle des Sports, Marie Barsacq, étaient réunis dans un nouveau Conseil de défense sur le sujet de la lutte contre « l’entrisme » des frères musulmans.

Le dernier Conseil sur le sujet, fin mai, avait été jugé insatisfaisant par le chef de l’Etat. Cette fois-ci, plusieurs mesures ont été actées et, concernant celles nécessitant un changement de loi, Emmanuel Macron a « demandé que les textes soient finalisés […] dans les semaines à venir », pour avoir « un texte pour la fin de l’été », applicable avant la fin 2025.

Mesures

Le but des mesures décidées en Conseil de défense est de compléter la loi contre le séparatisme « confortant les principes de la République » (2021). « On a acté la création d’une nouvelle mesure de gel des apports monétaires et financiers », en partant ce qui existe déjà en matière de terrorisme, précisait Emmanuel Macron.

Autre mesure : la possibilité de dissoudre les fonds de dotation qui financent les Frères musulmans. Ou encore « un régime coercitif de dissolution des biens des organisations dissoutes » qui permettra à un tribunal judiciaire saisi par l’administration de désigner un curateur chargé de procéder à la liquidation.

Les associations restent le viseur

Dans la lignée de la surveillance étroite que connaissent les associations ces dernières années, le Conseil de défense veut faire appliquer des sanctions administratives, « avec des astreintes journalières », à celles ayant signé le Contrat d’engagement républicain mais qui n’en respectent pas les conditions.

Par ailleurs, le sujet du renforcement de la formation des imams en France a été remis sur la table, afin de « vraiment sortir d’une trop grande dépendance avec les pays d’origine ».

Pour rappel, depuis le 1er janvier 2024, l’accueil de nouveaux imams détachés est interdit dans l’Hexagone. Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, expliquait que cette initiative visait à « lutter contre l’idée que l’islam est une religion d’étrangers, pour des étrangers, financée par des étrangers ».