Étudiants : la Fage réclame une réforme urgente du système de bourses

 Étudiants : la Fage réclame une réforme urgente du système de bourses

Photo : Capture d’écran / Indicateur du coût de la rentrée étudiante 2025 / La Fage

La première organisation étudiante fait cette demande à l’approche de la rentrée dans l’enseignement supérieur qui, selon elle, n’a jamais « coûté aussi cher ».

« La bourse la plus haute que peut toucher un(e) étudiant(e) est deux fois inférieure au seuil de pauvreté », précise la Fédération des associations générales étudiantes, relevant que « le système de bourses sur critères sociaux n’est pas indexé sur l’inflation ».

Le seuil de pauvreté est fixé à 1 288 euros par mois pour une personne vivant seule, selon l’Insee.

Pour l’année 2025-2026, le niveau de bourse maximal pour un étudiant s’élève à 633,50 euros par mois. La non-indexation des bourses fait que les prêts étudiants augmentent, alors que les aides stagnent.

Indexation sur le Smic

La dernière réforme des bourses date de 2023 et avait revalorisé le montant de ces aides de 500 millions d’euros, ce qui avait permis à 35 000 étudiants supplémentaires de devenir boursiers.

La Fage veut aller plus loin et réclame l’élargissement du nombre de boursiers à un million de bénéficiaires, sur les trois millions d’étudiants décomptés par le ministère de l’Enseignement supérieur pour l’année scolaire 2024-2025.

La fédération exige également l’indexation des plafonds d’accès aux bourses sur le Smic.

Le gouvernement avait initialement annoncé un report de la réforme des bourses étudiantes à la rentrée 2026, mais la probable chute du gouvernement la semaine prochaine crée une nouvelle inconnue.

3 227 euros

« Vivre en tant qu’étudiant(e) n’a jamais coûté aussi cher », alerte la fédération. Dans un baromètre (PDF) publié aujourd’hui, elle évalue le coût de la rentrée 2025 à 3 227 euros par étudiant, en hausse de 2 % (70 euros) sur un an, équivalente à l’inflation.

Le calcul comprend l’ensemble des frais fixes liés à l’inscription universitaire et à l’emménagement dans un logement, ainsi que le montant d’un mois de dépenses courantes.

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