La Jeune Garde antifasciste dissoute en Conseil des ministres

 La Jeune Garde antifasciste dissoute en Conseil des ministres

Raphaël Arnault, fondateur de la Jeune Garde, sur fond de manifestation contre la dissolution du collectif, le 6 mai 2025 à Lyon. Le militant antifasciste a annoncé contester la décision du gouvernement devant le Conseil d’État. Crédit photos : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP et JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

La Jeune Garde, ce groupe antifasciste de gauche radicale, fondé par un député LFI en 2018, a été dissous, suscitant l’indignation à gauche.

Jean-Luc Mélenchon accuse Bruno Retailleau de « s’aligner sur les réseaux d’extrême droite » qui « multiplient les agressions violentes dans le pays ». Cette décision est « un signal terrible de contre-sens politique », a tweeté le leader de LFI. Jean-Luc Mélenchon s’en est également pris au Premier ministre : « en laissant faire », a-t-il écrit, François Bayrou « assume une position d’encouragement à cette mouvance ». « On comprend mieux son rapport aux extrémistes religieux liés à Bétharram », a-t-il cinglé.

Raphaël Arnault, le fondateur du groupe, a d’ores et déjà annoncé sur X qu’il contesterait cette dissolution devant le Conseil d’Etat.

« Haine et violence »

La Jeune Garde est accusée par le gouvernement « de provoquer à des agissements violents contre les personnes, provocations bien souvent suivies d’effets », et de « participer » à la « banalisation des discours racistes et plus largement des idées de l’extrême droite ».

« Face à l’ensauvagement de la société dont nous constatons chaque jour les conséquences dramatiques », a déclaré Bruno Retailleau, « l’Etat ne saurait tolérer que de tels groupements continuent à exalter impunément la haine et la violence, quelle que soit leur orientation politique ou idéologique ».

Le sort d’« Urgence Palestine »

Le Conseil des ministres a aussi prononcé la dissolution du groupe d’ultradroite Lyon Populaire, accusé lui « de faire l’apologie de la collaboration avec le nazisme et de provoquer à la haine, à la violence et à la discrimination envers les étrangers ».

Ces décisions étaient attendues depuis que Bruno Retailleau a lancé, fin avril, des procédures contradictoires visant ces deux mouvements, ainsi que le collectif « Urgence Palestine ». Pour ce dernier groupe, le décret n’a pas été présenté en Conseil des ministres, son dossier étant encore « en examen », selon l’entourage du ministre de l’Intérieur.