Le Daily Telegraph britannique célèbre la magie de la ville de Fès

 Le Daily Telegraph britannique célèbre la magie de la ville de Fès

Médersa Bou Inania, une école théologique construite entre 1350 et 1355, dans l’ancienne ville marocaine de Fès, le 8 juin 2022. Aujourd’hui, Fès demeure un témoignage de l’âge d’or de la civilisation islamique, aux XIIIᵉ et XIVᵉ siècles, lorsque les souverains musulmans régnaient de la Méditerranée jusqu’à l’ouest de la Chine. (Photo de FADEL SENNA / AFP)

Le quotidien britannique The Daily Telegraph a salué, samedi 7 juin, le charme intemporel de la cité millénaire de Fès et de sa médina, où le passé dialogue harmonieusement avec le présent à travers l’artisanat, l’histoire et la spiritualité.

Le journal s’attarde d’abord sur le musée Al Batha, ancien palais entouré de jardins andalous, qui retrace plus de mille ans d’histoire. Il évoque le passage des dynasties, les vagues de migrations, ainsi que l’évolution de l’érudition et de l’artisanat dans la ville.

Sous les plafonds de cèdre peint aux couleurs vives, le visiteur découvre des astrolabes antiques, des manuscrits médicaux enluminés, des caftans brodés d’or et des zellij d’une finesse remarquable, autant de témoins de l’excellence intellectuelle et artistique de Fès.

The Daily Telegraph revient aussi sur les grandes figures historiques de la ville, de Moulay Idriss II à Fatima Al-Fihriya, “cette femme visionnaire qui a fondé l’université al-Qarawiyyin plus de deux siècles avant la première université européenne”

De Bab Bou Jeloud à Talaa Kebira, la vie fourmille dans les ruelles : les médersas Bou Inania et Attarine, l’horloge à eau médiévale et le souk des parfums près de la zaouïa de Moulay Idriss II offrent une plongée sensorielle où l’air s’imprègne d’encens, de cire parfumée et d’eaux florales.

Le récit s’achève dans les jardins de Jnan Sbil, à l’occasion du Festival des musiques sacrées du monde, où “soufis sénégalais et danseurs de flamenco espagnols chantent sous les lanternes, au rythme du bruissement des feuillages”.

Un spectacle “beau, fascinant et sans égal”, conclut le journal, soulignant que Fès, par sa culture, sa gastronomie et son artisanat, est “une machine à voyager dans le temps et dans l’espace, qui récompense ceux qui prennent le temps d’en explorer la profondeur”.

Aujourd’hui cinquième destination touristique du pays après Marrakech, Agadir, Casablanca et Tanger, Fès a enregistré, depuis le début de l’année 2025, 149.538 nuitées dans les établissements hôteliers classés, contre 116.223 à la même période de 2024, soit une progression de 29 %, selon l’Observatoire du tourisme.

À l’échelle nationale, les nuitées totales réalisées dans les EHTC ont connu, fin février 2025, une hausse de 16 % par rapport à l’année précédente, avec une augmentation de 20 % des touristes non-résidents et de 6 % des résidents.