Navire humanitaire Madleen : Mobilisations et interrogations sur cette interception

 Navire humanitaire Madleen : Mobilisations et interrogations sur cette interception

Des mobilisations ont eu lieu dans différentes villes de France suite à l’interception du navire humanitaire Madleen, qui faisait route vers Gaza. Se pose désormais la question du rapatriement.

Crédit photo : Charly Célinain

« Palestine vivra, Palestine vaincra ! », scandaient les citoyens présents à Nantes lors du rassemblement de soutien au voilier humanitaire Madleen organisé à l’appel de La France insoumise (LFI).

Comme dans plusieurs villes de l’Hexagone, près de 150 000 Français, selon LFI, ont donné de la voix suite à l’arraisonnement, par la marine israélienne, du voilier qui transportait de l’aide humanitaire pour Gaza.

Les douze militants présents sur le bateau, dont la Suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée franco-palestinienne LFI Rima Hassan, ont été transférés à l’aéroport de Tel-Aviv, en vue de leur rapatriement, indiquait le ministère des Affaires étrangères israélien.

Crédit photo : Charly Célinain

Intervention illégale ?

Dans un communiqué (9 juin), l’ONG qui a affrété le navire, la Freedom Flotilla Coalition, assurait que l’arraisonnement s’était déroulé dans les eaux internationales, et violait donc les lois internationales.

Parti d’Italie le 1er juin, l’équipage avait pour but de briser le blocus humanitaire de Gaza. D’abord déroutés vers le port d’Ashdod, les militants devraient rallier leurs pays respectifs depuis Tel-Aviv.

Ce à quoi veillera le ministère des Affaires étrangères israélien, qui prévenait sur X : « Ceux qui refusent de signer les documents d’expulsion et de quitter Israël seront traduits devant une autorité judiciaire, conformément à la loi israélienne, pour autoriser leur expulsion. »

Réactions

« Nous avons demandé à exercer notre protection consulaire à leur égard », déclarait, hier (9 juin), Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères.

Une réponse estimée « un peu courte » par Manuel Bompard, coordinateur de LFI, qui a appelé Emmanuel Macron à « pour une fois, faire preuve d’un peu de courage ». « Il n’a rien à dire sur l’opération en elle-même, il n’a rien à dire sur le fait que l’armée israélienne, en toute illégalité, est venue intercepter, arrêter et kidnapper ce bateau dans les eaux internationales. Il n’a rien à dire sur le fait que l’armée israélienne vient d’empêcher l’accès d’une partie de l’aide humanitaire qui était destinée à la population gazaouie », s’indignait Manuel Bompard sur France Inter.