Maroc. Vers un accord de libre-échange global avec l’UE

 Maroc. Vers un accord de libre-échange global avec l’UE

Cette offre européenne concerne le Maroc mais aussi la Tunisie


Un accord de libre-échange global avec le Maroc est l’objectif affiché par la Commission européenne. Il passe par la signature d’un nouveau protocole sur la pêche et d’un autre sur la libéralisation des services. Bruxelles entend, également, octroyer des facilités d’accès aux étudiants et aux investisseurs à l’espace des Vingt-sept.




 


La Commission européenne compte initier des négociations, avant la fin de cette année, avec le Maroc, en vue de la ratification d’un accord de libre-échange « approfondi et global ».


« Ces négociations entrent dans le cadre du Statut avancé accordé au Maroc par l’UE. Elles sont, en effet, la concrétisation des résolutions du sommet de Grenade en Espagne, mars 2010, entre le royaume et l’Union européenne. Cet accord que la Commission européenne dit souhaiter global et approfondi comprend outre l’actuelle zone de libre-échange, déjà existante, la signature de deux autres accords : le premier concerne la pêche et le second les services. C’est un long processus qui nécessite du temps », nous confie Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères.


Concernant la libéralisation des services, elle figure dans les clauses du Statut avancé signé, le 13 octobre 2008, au Luxembourg.


 


Des facilités de visa pour les étudiants


La Commission européenne compte également ouvrir avec les autorités marocaines un dialogue qui pourrait déboucher sur la signature d’un accord facilitant l’accès des jeunes et des investisseurs à l’espace européen. Ce « cadeau » est, bien entendu, assorti de l’accomplissement de certaines conditions, dont notamment l’engagement ferme de Rabat à lutter contre l’immigration irrégulière. 


« C’est un volet à part. C’est un package qui concerne la mobilité des personnes et notamment les étudiants et les investisseurs », indique le numéro 2 de la diplomatie marocaine.


Son adoption pourrait baliser le terrain à l’ouverture, dans les prochaines années, à une forme d’accord sur la réadmission des immigrés subsahariens ayant transité par le Maroc. Une vieille condition qui figurait  sur le Plan d’action 1 mais également dans sa nouvelle version, lancée en 2010 et qui devrait se terminer en 2015.


 


Intégration progressive au marché de l’UE


Le Maroc n’est pas le seul pays concerné par cette offre européenne, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie, sont également dans la ligne de mire de Bruxelles. Les quatre Etats bénéficient d’une attention bien particulière de la part de l’UE.


« Ce que nous offrons à l’Egypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie est l’intégration économique progressive dans le marché unique de l’Union européen », a souligné, dans des déclarations à la presse, le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht qui mène les discussions, au nom des Vingt-sept, avec les quatre pays de la région.


« Nous souhaitons améliorer les conditions d’accès des quatre Etats, membres de l’OMC, à l’heure où ils sont engagés dans un processus démocratique et économique. Notre porte est ouverte à d’autres partenaires de la rive sud de la Méditerranée à condition qu’ils remplissent les mêmes conditions », conclut-il.


Mohamed Jaabouk




 

Mohamed Jaabouk