Nord: enquête pour violences sur des migrants

 Nord: enquête pour violences sur des migrants

Le parquet de Dunkerque a ouvert une enquête préliminaire pour « violences aggravées » commises sur des migrants et signalées par une association.

C’est l’association Utopia 56 qui a fait le signalement au parquet. Elle a fait part de violences aggravées envers des migrants qui se seraient déroulées dans la nuit du 9 au 10 septembre dernier, à Grand-Fort-Philippe, près de Dunkerque. Utopia 56 a souligné qu’une vidéo postée fin septembre sur le compte X du parti britannique d’extrême droite UKIP corroborerait les faits.

Il y a donc quelques jours, quatre hommes arborant des drapeaux anglais et du Royaume-Uni ont agressé verbalement et physiquement un groupe de migrants, en leur disant qu’ils n’étaient pas les bienvenus en Angleterre et en volant certaines de leurs affaires.

« Contrôle adéquat des frontières »

« C’est inquiétant, il y a une montée de la violence, avec des militants d’extrême droite qui viennent jusque chez nous, on est sur un territoire au bord de l’explosion », a réagi le maire sans étiquette de Grand-Fort-Philippe.

De son côté, l’UKIP a confirmé que certains de ses militants se sont rendus sur le littoral du nord de la France en septembre, mais sans détailler leurs actions. Leur but est de « comprendre pourquoi la police française n’arrête pas, ne détient pas et n’expulse pas tous les migrants économiques qui tentent d’entrer illégalement en Grande-Bretagne, d’autant plus que nous, les contribuables britanniques, payons le gouvernement français pour qu’il assure un contrôle adéquat des frontières », selon l’UKIP.

Présence sur le sol français

Ces expéditions en France, qui ne sont pas les premières, continueront tant que cette situation perdurera, a promis le parti d’extrême droite britannique. L’UKIP a ainsi lancé cet été une cagnotte en ligne pour « maintenir une présence sur le sol français » et tenter de davantage empêcher les départs clandestins vers l’Angleterre, avec plus de 20 000 euros récoltées à ce jour.

Malgré la promesse du gouvernement travailliste Keir Starmer d’endiguer le phénomène, plus de 34 000 migrants ont traversé clandestinement la frontière franco-britannique à bord d’embarcations de fortune depuis le début de l’année. C’est un record.

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