Orléans: enquête ouverte pour « provocation à la haine en raison de la religion »

Une série d’autocollants islamophobes ont été découverts ces derniers jours dans les rues du centre-ville et au sein de l’université de la ville.
Ces images ont été largement relayés sur les réseaux sociaux. Sur ces autocollants, un message : « zone interdite aux musulmans ». Un lien vers un site internet, inaccessible depuis, renvoyait vers une boutique qui proposerait des vêtements pour « nationalistes et skinhead ». L’affichage de ces autocollants remonterait au début du mois de mai, ils ont été retirés des murs de la municipalité.
La préfecture du Loiret a saisi « la procureure de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale » et a condamné « avec la plus grande fermeté l’affichage dans Orléans de messages incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination envers la communauté musulmane », dans un message sur X.
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Porter plainte
L’université d’Orléans a « condamné fermement les affichages islamophobes sur son campus et réaffirmé son engagement contre toutes formes de discrimination », dans un communiqué. Ces mêmes autocollants y ont été trouvés, dont plusieurs avec des symboles liés à l’ultradroite. La direction de l’université a « immédiatement retiré ces collages » et porté plainte.
Elle a précisé qu’elle « saisira sa commission disciplinaire si un membre de la communauté universitaire s’avère impliqué ». Plusieurs figures politiques ont réagi, comme le député LFI Thomas Portes: « voilà où mènent les discours islamophobes du ministre de l’Intérieur et de ses alliés d’extrême droite, relayés en boucle sur les plateaux télé », a-t-il écrit sur X.