Paris/Rabat : Place aux tensions électriques

Paris, le 6 juin 2025 : Leila Benali et Marc Ferracci scellent un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie. Crédit photo: MTEDDMAROC / X
La réunion de Leila Benali, vendredi (6 juin) à Paris, avec son homologue français, Marc Ferracci, a débouché sur la signature de plusieurs accords importants, notamment celui scellant un partenariat stratégique dans les domaines de l’énergie, de l’interconnexion électrique et de la transition énergétique.
Preuve supplémentaire de la volonté commune des deux pays de développer une coopération bilatérale fiable et ambitieuse, la rencontre a porté sur les défis partagés en matière de sécurité d’approvisionnement, de souveraineté industrielle, de compétitivité et de tissu industriel.
Elle a notamment été consacrée la rencontre a été notamment consacrée à l’examen des axes techniques et stratégiques concernant l’avancement du projet d’interconnexion énergétique entre le Maroc et la France, en particulier la liaison sous-marine « off-grid » et bidirectionnelle.
Les discussions ont mis l’accent sur les aspects techniques et réglementaires à finaliser pour lancer un test de marché international, nécessitant l’extension d’un câble sous-marin à des profondeurs jusque-là jamais atteintes.
Les discussions ont également porté sur les opportunités d’investissements conjoints dans les filières de l’énergie propre, telles que la fabrication de câbles, les énergies solaire et éolienne, les batteries et les composants industriels y afférents.
Les deux responsables ont aussi discuté des enjeux de l’interconnexion énergétique par le biais des « molécules vertes », notamment l’hydrogène et l’ammoniac, et de leur utilisation dans des secteurs clés comme le transport, l’aviation et le maritime, en soulignant l’importance de l’intégration industrielle dans ce contexte.
D’une manière générale, la rencontre entre Leila Benali, ministre de l’Énergie, et son homologue français, également chargé de l’Industrie, Marc Ferracci, vise à approfondir les discussions autour du projet d’interconnexion électrique entre le Maroc et la France, qui avaient réuni à plusieurs reprises auparavant les équipes du ministère français avec les opérateurs énergétiques de l’Hexagone actifs au Maroc.
L’objectif était d’évaluer la faisabilité des projets et surtout d’étudier la rentabilité d’une infrastructure qui pourrait, à terme, également profiter aux autres pays africains situés au sud du Royaume, et à leur tête la Mauritanie.