Polémique après la venue d’écolières voilées dans les tribunes du Palais Bourbon

Le président du groupe MoDem, Marc Fesneau, à l’Assemblée nationale, le 29 octobre 2025. (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
Le président du groupe MoDem à l’Assemblée a évoqué des controverses « inutiles ». La visite d’écolières voilées à l’Assemblée a suscité de vives réactions.
Le patron des Républicains considère que le voile n’a « rien à faire dans les tribunes de l’Assemblée nationale ». Pour Bruno Retailleau, il est « une forme de viol de la conscience ». Des propos alignés avec ceux du député RN Julien Odoul, qui a interpellé Yaël Braun-Pivet.
La présidente de l’Assemblée nationale lui a répondu sur X, en jugeant: « inacceptable que de jeunes enfants puissent porter des signes religieux ostensibles dans les tribunes », invoquant une « cohérence républicaine » dans le lieu où la loi de 2004 sur la laïcité à l’école a été votée.
« Assis, découvert et en silence »
Les élèves en visite au sein du Palais Bourbon étaient issus d’une classe de CM2 et d’une classe de bac professionnel de deux établissements scolaires privés.
Le ministre de l’Éducation nationale a estimé que le sujet relevait des « règles applicables de l’Assemblée nationale ».
Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne mentionne pas les signes religieux pour les visiteurs.
En revanche, l’instruction générale du Bureau, texte interne qui précise les modalités d’accès et de comportement dans l’hémicycle, prévoit que « le public doit porter une tenue correcte », se tenir « assis, découvert et en silence ».
« Jeter des enfants à la vindicte populaire »
Cette visite était organisée par le groupe MoDem, dont le patron à l’Assemblée nationale, Marc Fesneau a évoqué des polémiques « inutiles » qui « viennent surtout jeter des enfants à la vindicte populaire », tout en comprenant que « la présence en tribune d’élèves portant un voile puisse choquer ».
Il a toutefois plaidé pour que l’article du règlement de l’Assemblée soit « mieux explicité et réellement appliqué ».

