Pas de signes religieux pendant le service national universel

 Pas de signes religieux pendant le service national universel

Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer (C) a rejeté le 8 janvier 2018


Le ministre de l’Education nationale a rejeté le rapport de l’Observatoire de la laïcité. Le texte préconisait une certaine souplesse pour les jeunes « appelés ».


Jean-Michel Blanquer a tranché. Le gouvernement ne suivra pas la recommandation de l'Observatoire de la laïcité sur le port des signes religieux lors du service national, a déclaré, hier, le 8 janvier, le ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse sur i24News, chaîne d’info en continu international israélienne.


Le 2 janvier, l’Observatoire de la laïcité remettait un rapport dans lequel il préconisait d’assouplir les règles du service national universel pour respecter les croyances religieuses des jeunes.


En clair, le rapport rappelait qu’« un voile, une kippa, un turban ou une grande croix », pouvait être porté par les jeunes, à condition de ne pas le faire de manière « ostentatoire », c’est-à-dire en exerçant un « acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande », le principe de neutralité ne s’appliquant qu’au personnel encadrant de ce service national universel.


Le rapport proposait également d’aménager les repas des adolescents, avec des menus sans viande.



« Ils se trompent »



Or le ministre de l’Education nationale semble en avoir décidé tout autrement. Il a rejeté en bloc le rapport de l’Observatoire de la laïcité. « L’observatoire de la laïcité ne m’a pas consulté avant de faire cette recommandation, c’est évidemment une recommandation que je ne suivrai pas. Ils se trompent », a précisé Jean-Michel Blanquer.

 


Base du volontariat



Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, le projet est dans les tuyaux. Le service national universel aura pour objectif « la cohésion sociale et territoriale, la prise de conscience des enjeux de défense et de sécurité nationale ainsi que le développement d'une culture de l'engagement ».


Les jeunes Français âgés de 14 à 16 ans pourront participer à deux semaines de service national universel dans un internat.


Au mois de juin prochain, plusieurs centaines de jeunes volontaires, issus d’une dizaine de départements, devraient l’expérimenter.


Etant basé sur le volontariat, le non-respect des préconisations de l’Observatoire de la laïcité ne devrait pas poser problème aux « appelés ».


En revanche, il est clair que cela discrimine un bon nombre de candidats potentiels…



 

Chloé Juhel