Une tribune charge la loi asile et immigration

 Une tribune charge la loi asile et immigration

A l’occasion de l’examen du nouveau projet de loi sur le droit d’asile et d’immigration


En 2018, plus de 200 mineurs étrangers ont été enfermés dans des centres de rétention administrative. Un texte signé par des politiques de gauche dénonce cela.


La loi asile et immigration a été adoptée il y a bientôt un an. A ce jour, elle ouvre la porte à « une politique répressive » et « une folie sécuritaire » que les auteurs d’une tribune parue il y a quelques jours dans le journal Libération dénoncent. Ce sont des sénateurs, des conseillers départementaux ou encore des maires-adjoints, tous de gauche, qui ont signé ce texte pour sensibiliser l’opinion publique à la situation alarmante des mineurs étrangers aujourd’hui en France.



208 enfants étrangers enfermés



« Aucun gouvernement français n’avait jusque-là proposé une telle durée de privation de liberté pour décourager les demandeurs d’asiles », écrivent-ils à propos de la durée maximale de rétention, qui est donc, depuis la loi asile et immigration, passé de 45 à 90 jours. Et les signataires de cette tribune de rappeler ce chiffre : en 2018, 208 enfants étrangers ont été enfermés dans des centres de rétention administrative en France métropolitaine.



Enfants à protéger



Les politiques qui signent ce texte ne sont évidemment pas les seuls à s’inquiéter de la situation de ces mineurs étrangers. Le 25 avril, l’Unicef et 17 organisations ont lancé un appel en ce sens. « Enfermer ces enfants, même sur une courte durée, c’est les exposer à de graves traumatismes physiques et psychologiques », peut-on lire dans la tribune, « avant d’être des étrangers, ce sont des enfants que notre pays se doit de protéger ».

Chloé Juhel