Sans-facs de Nanterre : les tensions s’amplifient

 Sans-facs de Nanterre : les tensions s’amplifient

Manifestation des militants de l’UNEF contre la sélection à l’université de Nanterre. HERMANN CLICK / HANS LUCAS / AFP


Les rapports sont de plus en plus tendus entre les soutiens des sans-facs et la direction de l'Université Paris X Nanterre.


Toujours sans facs


Alors que la rentrée étudiante a déjà été effectuée, plusieurs centaines d'étudiants sont encore sans affectation. A l'Université Paris X Nanterre, les soutiens des sans-facs ont entamé un véritable bras de fer avec la présidence afin d'obtenir l'inscription de ceux qui sont, pour l'instant, laissés de côté :


« C'est toujours les mêmes qui payent le prix de la sélection sociale imposée à l'entrée de l'université avec Parcoursup et la sélection en master : des jeunes issus des quartiers populaires, en reprises d'études ou des étudiants étrangers ».


Tensions


Ces dernières semaines, les rapports se sont détériorés entre les syndicats étudiants soutiens des sans-facs et le président de l'Université Paris Nanterre (UPN). Traduisant ces tensions, l'imbroglio autour de la tenue de la dernière Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU), le 8 octobre.


Alors que la présidence a communiqué sur le fait que cette CFVU se soit tenue « normalement », le syndicat étudiant UNEF-TACLE indique « qu'à minima 6 élus étudiants et peut-être plus, la majorité étant des soutiens aux sans-facs » n'auraient pas été convoqués. Une information qui prend toute son importance quand on sait que lors de cette CFVU, une motion condamnant la mobilisation des sans-facs a été votée, les soutiens ayant notamment occupé le bâtiment de la présidence.


C'est pour quoi l'UNEF-TACLE demande « l'annulation de cette CFVU, de toutes décisions prises en son sein, notamment de la motion, et un communiqué rectificatif », envisageant même un recours juridique.


Négociation


Aujourd'hui (22 octobre), les soutiens appellent à un nouveau rassemblement au sein de l'Université (12h30, Bâtiment B) afin d'exiger des négociations pour l'inscription des sans-facs : « Pour rappel, à ce jour, il ne s'agit plus de 300 dossiers de sans-facs à inscrire car il y a eu de nombreux désistements. Nous avons transmis à la présidence une liste de critères réduits qui concerne les cas les plus en souffrance toujours sans affectation. Nous sommes ouverts à la discussion autour de cette proposition ».


De son côté, la présidence indiquait dans un communiqué concernant la CFVU du 8 octobre que « l'Université Paris Nanterre s'est toujours engagée pour ces étudiants [Les étudiants en difficultés, ndlr] dans la mesure de ses moyens ».


 


 


 


 

Charly Célinain