Oum Kalthoum, l’Astre de l’Orient, la quatrième pyramide

 Oum Kalthoum, l’Astre de l’Orient, la quatrième pyramide

© AFP

« Temps forts », le nouveau concept vidéo du Courrier de l’Atlas. Un vendredi sur deux, nous publierons une vidéo de 5 à 10 minutes, sans aucune restriction dans les sujets traités. De l’art à la science, en passant par l’histoire ou la philosophie, l’objectif pour nous est de revenir sur les temps forts qui auront marqué l’humanité, en retenant pour vous l’essentiel. Pour le premier numéro, nous avons choisi une personnalité incontournable de la culture arabe : Oum Kalthoum.

Oum Kalthoum est une chanteuse, musicienne et actrice égyptienne née en 1898 dans un petit village du Delta du Nil. Elle se produira sur scène dès l’âge de 10 ans et se fait rapidement connaitre dans les villes et villages du delta, jusqu’à ce qu’un jour un célèbre musicien l’entende et convainc son père de la lancer à la conquête du Caire. C’est le début d’une fulgurante carrière. Dès la trentaine, sa notoriété est immense, et elle entame sa première tournée orientale dans les pays du Levant. En novembre 1967, Oum Kalthoum donne deux concerts mythiques à l’Olympia, où le Tout-Paris et la fine fleure de la diaspora arabe se sont s’y sont rués.

Oum Kalthoum était une fervente patriote, elle portait la patrie dans son coeur. Ses chansons tournaient autour de trois piliers : l’Amour, Dieu et l’Egypte. Elle berçait son peuple dans les moments d’espoir comme de désespoir. Elle a incarné le féminisme arabe en étant une voix extrêmement puissante pour la femme moderne. Elle a également incarné l’aspiration à la liberté des pays du Maghreb et du Moyen-Orient, au moment de leur indépendance. Oum Kalthoum a été la voix de tout un peuple.

Le 3 février 1975, à l’âge de 75 ans, la diva décède des suites d’une néphrite aiguë. Elle laissera un répertoire riche de 283 titres, et un souvenir jamais éteint dans le coeur du peuple arabe. Celle qui est surnommée « L’Astre de l’Orient », « La quatrième pyramide », ou encore « La Dame », elle est considérée, plus de 40 ans, après sa mort, comme la plus grande chanteuse du monde arabe.

 

Malika El Kettani