Clôture des JPC : quand Majd Mastoura fait le show

 Clôture des JPC : quand Majd Mastoura fait le show

Majd Mastoura et Hamdi Mejdoub



 


A seulement 26 ans, Majd Mastoura, originaire de Bizerte, remportait déjà à la Berlinale de 2016 l'Ours d'argent du meilleur acteur pour son interprétation du rôle-titre de Hedi, un vent de liberté (« Nhebek Hédi »), réalisé par Mohamed Ben Attia, avant d’être lauréat en 2017 en marge du festival de Cannes du prix annuel du meilleur acteur baptisé prix des critiques (Critic awards).


 


 



Lilia Ben Romdhane dans "Chojra" (L'arbre")


Au terme de dix jours où la fraîchement inaugurée Cité de la culture a vibré au rythme des Journées poétiques de Carthage, c’est le slam qui était cette fois à l’honneur : loin d’être célébré tel un art mineur par le spectacle « Moi plusieurs », l’acteur et poète Majd Mastoura y a triomphé en galvanisant une « salle des jeunes créateurs » qui affichait complet. Extraits.


 


Dans la plus pure tradition art de rue hybride, alliant slam, déclamation poétique, et tableaux chorégraphiés servis par une audacieuse mise en scène théâtrale, les quatre jeunes artistes Majd Mastoura, Souha Bakhta, Lilia Ben Romdhane, et Hamdi Mejdoub, avec Oussema Gaidi à la technique son et Essia Jaïbi aux lumières, ont clôt les  festivités en apothéose.


Allant de l’universel au particulier, les thèmes abordés dont la justice sociale en Tunisie, la confiscation de la révolution de la dignité, et plus généralement la condition humaine, ont permis de sonder une ferveur révolutionnaire intacte tant parmi le jeune public que les artistes appartenant à une même génération. Une génération qui a connu des hauts et des bas parmi lesquelles les désillusions et les assassinats politiques.


Un spectacle surprenant qui a assurément rompu avec l’orthodoxie des passages oblige de toute clôture type festival, remise des prix et hommage aux anciens, laissant comme dernière impression le sentiment que les enfants de la révolution se sont finalement approprié des lieux d’une Cité de la culture qui ne leur étaient initialement pas destinés.


 


 


 


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Seif Soudani