Emprisonné en Russie, le cycliste français Sofiane Sehili enfin libre

 Emprisonné en Russie, le cycliste français Sofiane Sehili enfin libre

Sofiane Sehili, cycliste français, dans une salle d’audience après sa condamnation à une amende de 50 000 roubles (530 euros) avant d’être libéré sans la payer, à Pogranichnyy, en Extrême-Orient russe. (Photo : Service de presse des tribunaux de Primorsky Krai / AFP)

Le cycliste français Sofiane Sehili a retrouvé la liberté après plus d’un mois et demi derrière les barreaux en Russie. L’aventurier, incarcéré depuis le début de septembre pour avoir franchi « illégalement » la frontière russo-chinoise à vélo, a été condamné à une simple amende avant d’être libéré dans la foulée.

Enfin une bonne nouvelle venue du bout du monde.  Beaucoup craignaient un procès interminable, dans un pays où la frontière, c’est souvent plus qu’une ligne sur une carte. Ce jeudi 23 octobre, la juge Irina Billé, du tribunal de Primorié, a finalement rendu son verdict : 50 000 roubles d’amende – environ 530 euros – mais un temps de détention jugé suffisant. Autrement dit, Sofiane ne paiera rien. Et surtout, il sort libre. Sa détention avait pourtant été prolongée jusqu’au 3 novembre.

Libre, ce mot qui le définit mieux que n’importe quel autre. Depuis vingt ans, le Parisien parcourt le monde sur deux roues, en quête de paysages, d’humanité, de cette sensation d’espace qu’aucune cellule ne pourra jamais enfermer. « À vélo, je me sens libre. Je vois plus de choses, je rencontre plus de monde », confiait-il en 2016 au Courrier de l’Atlas comme une évidence.

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C’est cette soif d’horizon qui l’avait conduit, début septembre, à tenter de battre le record de la traversée eurasienne à vélo. Mais à 170 kilomètres de Vladivostok, un poste frontière fermé aux cyclistes a mis fin à son périple. Pensant pouvoir convaincre les douaniers, il s’est présenté de lui-même. Mauvais calcul : il a fini menotté, enfermé, coupé du monde.

Pendant plus d’un mois, son entourage, sa compagne Fanny, des amis, des anonymes, ont multiplié les messages de soutien. Des pétitions, des courriers, des relais dans la presse. Et ce jeudi matin, la délivrance.

Sofiane Sehili, 44 ans, sort de prison. L’homme qui pédale pour la liberté retrouve enfin la sienne.
Et quelque part, sur une route du monde, un vélo l’attend déjà.