Près de 800 migrants tunisiens détenus en Espagne

 Près de 800 migrants tunisiens détenus en Espagne


« Plus de 800 migrants tunisiens dont des femmes et des enfants sont détenus depuis plus de cinq mois dans des conditions inhumaines et humiliantes au centre d’accueil des étrangers de Melilla en Espagne », révèle Romdhane Ben Amor, chargé du dossier de la migration au Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).


La même source a indiqué le 27 janvier que ces Tunisiens qui ont migré en Espagne par voie terrestre, à partir du Maroc, sont « logés dans des tentes en plastique encombrées et sales », exposés au froid de ce mois de janvier et manquent cruellement de nourriture et de vivres.


Selon Ben Amor, ces migrants « dont certains sont des diplômés du supérieur » avaient présenté des demandes d’asile politique en Espagne, sans jamais recevoir de quelconques suites à leurs requêtes. Ils auraient par ailleurs observé un sit-in de protestation, mais ni les autorités espagnoles ni tunisiennes n’ont réagi à cette urgence humanitaire, apprenait-on lundi.


 


Le FTDES, dernier recours


« Les migrants ont contacté le FTDES pour lancer un appel de détresse destiné à l’ensemble de l’opinion publique internationale afin de trouver des solutions pour les faire sortir de cette situation lamentable, estimant que leur détention dans ces conditions est une violation aux conventions internationales autorisant la mobilité », s’est-il alarmé.


D’après l’agence TAP qui n’est pas parvenue à obtenir des précisions sur le sort de ces ressortissants de la part du ministère tunisien des Affaires étrangères malgré les multiples tentatives de contacter l’un des responsables de ce département, les efforts continuent au minimum en vue de leur rapatriement.  


Selon les dernières statistiques à jour pour l’année 2019, établies fin octobre dernier, plus de 1300 migrants tunisiens ont trouvé la mort en 2019 dans la mer méditerranéenne alors qu’ils étaient en route vers divers points d’entrée en Europe. Un quart de ces victimes étaient des mineurs non accompagnés.

Seif Soudani