Vie étudiante : L’Unef s’inquiète de l’impact de l’année blanche

Distribution alimentaire gratuite pour les étudiants précaires, Rennes, avril 2022. Martin Bertrand / Hans Lucas / AFP
Le syndicat redoute l’impact du gel des prestations sociales décrété par le gouvernement pour 2026. Le coût de la vie étudiante est en forte hausse selon l’Unef.
Parmi les mesures budgétaires annoncées le 15 juillet pour réduire la dépense publique, François Bayrou a décrété pour 2026 un gel du barème des impôts, des prestations sociales et des retraites. Cette « année blanche » est censée permettre 7,1 milliards d’euros d’économies. Selon les calculs de l’Unef, le coût de la vie étudiante a progressé de 4,12% en un an. C’est presque deux fois plus élevé que l’année dernière (+2,25%). L’alourdissement des dépenses s’élève ainsi à 807 euros en moyenne par rapport à 2024, d’après le syndicat étudiant.
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Hausse des loyers
Pour calculer combien les étudiants dépensent en plus chaque année, l’organisation détermine un « reste à charge » moyen à partir de différents profils d’étudiants, après versement de certaines aides sociales. Le niveau de vie des étudiants est ainsi affecté par l’augmentation des loyers dans le privé (+2,46%) et dans les résidences Crous (+3,26%), ainsi que la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), dont les étudiants boursiers sont exonérés, en hausse constante depuis son apparition en 2018 (+16,67%). Un ensemble auquel s’ajoute aussi la hausse du coût des transports. Le syndicat évalue à 32% l’augmentation du coût de la vie étudiante depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.
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Réforme de 2023
L’Unef réclame une revalorisation significative des bourses étudiantes et une réforme du système d’attribution pour que plus d’étudiants y soient éligibles. La dernière réforme date de 2023 et avait revalorisé le montant de ces aides de 500 millions d’euros, permettant à 35 000 nouveaux étudiants de devenir boursiers.
