Projection de « Barbie » à Noisy-le-Sec : le maire promet une nouvelle date

Photo : BENJAMIN CREMEL / AFP
La municipalité est bien décidée à reprogrammer le film. Elle refuse de céder à certains habitants qui se posent « en censeurs moraux ».
Olivier Sarrabeyrouse avait annulé la projection de Barbie, un long métrage de Greta Gerwing le soir du 8 août. Le maire PCF souhaitait « protéger » les agents de la mairie agressés verbalement ce soir-là par une dizaine de jeunes hommes aux « menaces insistantes ».
Selon la mairie, ces habitants reprochaient à cette satire féministe de faire « l’apologie de l’homosexualité » et de porter « atteinte à l’intégrité de la femme ». L’édile a porté plainte contre X. Une enquête a été ouverte pour menace, violence ou acte d’intimidation envers un chargé de mission de service public.

« Hallalisation »
Le film avec Margot Robbie et Ryan Gosling a été interdit en Algérie, au Koweït ou encore au Liban, il a été déclaré « tout public » en France.
Sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé des « pressions d’une minorité violente qui veut « hallaliser » l’espace public », jugeant « pas acceptable le moindre recul face à ces revendications communautaires ».
Au gouvernement, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a évoqué sur X « encore une atteinte grave à la programmation privant familles et enfants d’une activité culturelle ».
Sur franceinfo, le député RN Yoann Gillet (vidéo à 09:36) a fustigé la décision d’annulation « comme une grave erreur » revenant à « se soumettre à une idéologie islamiste ». Le maire de Noisy-le-Sec a alors dénoncé « la récupération politicienne, la spéculation et la haine raciste islamophobe qui se déverse sur sa ville ».
