Crise alimentaire : une première cargaison de blé du PAM quitte l’Ukraine et suscite l’espoir
Le vraquier battant pavillon libanais « Brave Commander », chargé de blé, a pris la mer depuis le port ukrainien Pivdennyi, le 16 août 2022, à destination de Djibouti (Ethiopie). Vladimir Shtanko / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Le Programme alimentaire mondial (PAM) annonce, à son tour, la reprise d’exportations de blé pour des opérations humanitaires. Un pas important contre la crise alimentaire mondiale.
Une cargaison de 23 000 tonnes de grains de blé a quitté le port ukrainien de Yuzhny (Pivdennyi) hier (16 août). Celle-ci aura pour destination la Corne de l’Afrique, dans le cadre des opérations humanitaires menées par le PAM.
Ce dernier a annoncé, avec soulagement, cette première opération depuis l’invasion russe. Une guerre qui a provoqué l’arrêt quasi total des exportations de céréales dans de nombreuses régions du monde. Certaines d’entre elles, qui étaient déjà touchées par la sécheresse, se retrouvent aujourd’hui menacées par la famine.
Etape importante
Selon le PAM, ce sont jusqu’à 50 millions de personnes, dans 45 pays, qui sont au bord de la famine et risquent de basculer sans aide humanitaire.
David Beasley, directeur exécutif du PAM, se félicitait hier de cette reprise des exportations de céréales ukrainiennes : « L’ouverture des ports de la mer Noire est l’étape la plus importante en ce moment pour aider les personnes souffrant de la faim dans le monde (…) nous avons une chance d’empêcher cette crise alimentaire mondiale de s’aggraver encore plus ».
Avant que la guerre ne s’abatte sur l’Ukraine, Kiev pesait pour 12 % du commerce mondial de blé et 30 % du tournesol.
Collaboration
L’accord international signé à Istanbul, le 22 juillet dernier, a rendu possible la reprise des exportations de blé ukrainien. Mais le PAM met aussi en avant l’importance de la coordination entre communautés humanitaires, gouvernements et secteurs privés.
« PAM n’aurait pas pu organiser cette expédition sans un financement d’urgence critique du Bureau d’aide humanitaire de l’USAID, ainsi que des contributions importantes et du soutien de longue date au PAM de la Fondation Howard G. Buffett et de la Fondation Minderoo », souligne l’organisation humanitaire qui y voit une action nécessaire pour sauver des vies sur le long terme.
