Dans « Permis de tuer. Gaza, génocide, négationnisme et Hasbara », Boniface dénonce l’indignation sélective

 Dans « Permis de tuer. Gaza, génocide, négationnisme et Hasbara », Boniface dénonce l’indignation sélective

Photo : Capture d’écran/YouTube

Dans son dernier livre Permis de tuer. Gaza, génocide, négationnisme et Hasbara, récemment publié aux éditions Max Milo, le géopolitologue français Pascal Boniface dénonce l’hypocrisie qui imprègne une partie de la classe politique et des médias. Face aux atrocités commises en Ukraine, l’indignation est immédiate et légitime.

Mais pour Gaza, c’est une autre histoire. Pourquoi certaines tragédies suscitent-elles une telle mobilisation, tandis que d’autres sombrent dans une indifférence quasi totale ?

Ce livre est une mise à nu. À travers des faits implacables, Pascal Boniface démontre comment le droit international est bafoué, comment la justice est sélective et comment certains médias manipulent les faits.

Le cœur de cette manipulation ? La Hasbara, la machine de communication israélienne, qui transforme l’occupation en « riposte », la répression en « nécessité » et toute critique en « antisémitisme ».

L’objectif ? Rendre l’inacceptable plus acceptable, effacer la réalité derrière des arguments dévoyés.

Boniface ne cache rien. Il évoque sans détour les attaques terroristes du Hamas, mais refuse d’accepter qu’elles soient utilisées pour justifier le génocide à Gaza ou pour balayer des injustices qui perdurent depuis des décennies en Palestine.

Il dénonce aussi le chantage à l’antisémitisme, qui sert à faire taire ceux qui osent critiquer la politique israélienne. Et il rappelle une évidence : on ne peut combattre l’antisémitisme sans aussi lutter contre l’islamophobie. Pas question de fermer les yeux sur cette incohérence.

Permis de tuer est également un ouvrage pédagogique. Boniface prend le temps de retracer l’histoire du conflit israélo-palestinien, de ses racines à aujourd’hui. Alors que d’autres ouvrages sur le sujet sont souvent difficiles à comprendre, Boniface réussit à rendre l’analyse accessible, en décryptant la complexité du conflit et en déconstruisant les récits dominants.

Boniface en est conscient : il prend un risque. Il l’écrit clairement : « Je suis conscient de ce que cela implique de s’exprimer ouvertement sur ces questions. Les accusations d’antisémitisme ne tarderont pas à pleuvoir. Il est plus facile de se taire. J’ai toujours du mal à comprendre la lâcheté qui pousse certains à fermer les yeux, à se boucher les oreilles et à s’autodétruire dans le silence. Ils ne pourront pas dire « je ne savais pas ». »

Ces mots résument son combat : refuser de se taire, même si le silence semble plus simple.