De la prison ferme requise contre un groupe d’ultradroite anti-musulmans

Tribunal judiciaire de Paris. (Photo : JULIEN DE ROSA / AFP)
Seize personnes sont jugées devant le tribunal correctionnel de Paris, soupçonnées d’association de malfaiteurs terroriste et de recherches d’armes.
« Non, ils ne sont pas Jean Moulin ». Le procès des membres du groupe d’ultradroite Action des forces opérationnelles (AFO) est toujours en cours. Ils sont jugés pour avoir planifié des actions anti-musulmans.
Le parquet vient de requérir jusqu’à cinq ans de prison ferme, balayant la prétendue appartenance à un mouvement de résistance, invoquée par certains. « Ils pensaient être les détenteurs du bien », a exposé l’un des deux procureurs de la République au début de son réquisitoire.
« Opération halal »
Ces 16 personnes sont jugées devant le tribunal correctionnel de Paris, soupçonnées d’association de malfaiteurs terroriste et de recherches d’armes, avec des implications diverses. Ils se définissent comme « patriotes » et partagent un attrait pour l’armée.
En 2017, ils ont rejoint le groupe AFO, une organisation qui planifiait des « actions violentes concrètes dans des lieux symboliques » de l’islam, selon les juges d’instruction. Par exemple, le groupe avait imaginé une « opération halal » prévoyant de dissimuler les femmes de l’AFO sous des niqabs pour empoisonner de la nourriture dans les rayons halal de supermarchés avec du cyanure ou de la mort-aux-rats.
Fichier des auteurs d’infractions terroristes
Outre la prison ferme, les procureurs ont également requis une interdiction du port d’armes pendant 15 ans, l’interdiction d’entrer en contact avec les coauteurs et l’inscription au Fichier des auteurs d’infractions terroristes. Des relaxes ont également été requises, le parquet estimant les éléments trop faibles concernant deux prévenus.