Amour, sexe et préjugés

 Amour, sexe et préjugés

crédit photo : Jens Kalaene/dpa-Zentrabild/ZB/AFP


“L’amour est enfant de bohème. Il n’a jamais, ­jamais connu de loi”, chante Carmen, l’héroïne de l’opéra de Georges Bizet. Sur les sites de rencontres et autres applications mobiles t­outefois, une règle semble de mise : les contraires ne s’attirent pas et seuls ceux qui se ressemblent s’assemblent.


 


Un récent sondage Ifop, commandé par le magazine Cam4, diffusé par le premier site mondial de webcams X, révèle que 28 % des Parisiens excluent la possibilité de vivre une histoire avec une personne originaire de Seine-Saint-Denis. Ainsi, les femmes habitant la capitale déclineraient les avances d’hommes originaires d’Afrique subsaharienne (à 62 %), du Maghreb et du Moyen-Orient (57 %) ou d’Asie du Sud-est (54 %).


 


L’entre-soi culturel, cultuel et social semble être recherché… à l’exception de ceux qui voient une corrélation entre l’origine ethnique d’une personne et sa libido ou son tempérament soumis ou rebelle. En août dernier, un article publié sur le site du quotidien britannique The Independent mettait en exergue quelques verbatims extraits de plateforme de rencontres en ligne assez révélateurs de la perception fantasmée de l’autre. Un utilisateur s’adressant à une afro-descendante disait “avoir envie de goûter à la chaleur de la jungle”. Un autre écrivait à une jeune femme : “Je n’ai jamais baisé une Asiatique, rencontrons-nous pour que je puisse le cocher sur ma liste.” Ames romantiques s’abstenir…


 


Restent les rencontres de la vraie vie, où l’on se plaît à le croire, les individus en quête de l’âme sœur ne se promènent pas avec une fiche des caractéristiques ethniques et sociales souhaitées. Et où un sourire ou un regard peuvent produire la magique étincelle.  


 


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Fadwa Miadi