Enquête sur une photo de policiers avec une banderole féministe à l’envers

 Enquête sur une photo de policiers avec une banderole féministe à l’envers

Des policiers cagoulés posant derrière une banderole féministe et antifasciste tenue à l’envers. Capture d’écran

Une enquête administrative a été ouverte après la publication d’un cliché montrant des policiers cagoulés, derrière une banderole féministe et antifasciste, à l’envers.

 

La photo aurait été prise dans un commissariat. La banderole noire sur laquelle il est écrit en rouge et blanc « Antifa Féministes contre la transphobie & le racisme » aurait été récupérée par des policiers lors de la manifestation contre les violences sexuelles et sexistes le 22 novembre à Paris.

La préfecture de police de Paris dit avoir été « alertée de la publication d’une photo représentant une de ses unités tenant une banderole à l’envers » et avoir « immédiatement ouvert une enquête administrative ».

Volonté d’intimidation, provocation ?

« Qu’il y ait des gens qui déshonorent leur uniforme comme ceux-là, c’est une chose. Que la hiérarchie reste muette et qu’il n’y ait plus un policier qui ose dire son désaccord nous en dit long sur le danger que courent les femmes face à de tels individus », a dénoncé sur X Jean-Luc Mélenchon.

« Non contents de se comporter comme de vulgaires hooligans, ces policiers adoptent les codes de miliciens. C’est une prise de position, une volonté d’intimidation, une provocation », s’est insurgé dans un communiqué Pouria Amirshah.

Le député écologiste de Paris « demande au ministre de l’Intérieur de rappeler que la police républicaine est garante des libertés publiques, pas des idéologies ni de l’esthétique de nervis violents et ennemis des idées humanistes ».