Khénifra célèbre l’amazighité, entre mémoire, identité et modernité
Khénifra incarne un espace vivant où la culture amazighe s’exprime à travers la langue, l’identité et la création
La province de Khénifra s’est illuminée à l’occasion de la 6ᵉ édition du Festival international Ajdir Izourane, ouverte jeudi 21 aout, dans une ambiance festive et conviviale.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’événement coïncide avec plusieurs célébrations nationales – la Fête du Trône, la commémoration de la Révolution du Roi et du Peuple et la Fête de la Jeunesse –, conférant à cette rencontre une dimension à la fois culturelle et citoyenne.
Ajdir, un village amazigh hautement symbolique
Le festival tire son nom d’Ajdir, un village amazigh niché dans le Moyen Atlas, à une vingtaine de kilomètres de Khénifra. Ce lieu chargé d’histoire est devenu une référence nationale depuis qu’il a accueilli, en octobre 2001, le discours fondateur de Sa Majesté le Roi Mohammed VI consacrant la reconnaissance de la langue et de la culture amazighes comme patrimoine commun de tous les Marocains.
Le prolongement d’un discours fondateur
Au-delà de la fête, le festival s’inscrit donc dans la continuité de ce moment charnière, réaffirmant la place centrale de l’amazighité au cœur du projet national et du vivre-ensemble marocain.
Un carrefour artistique et identitaire
La cérémonie d’ouverture, organisée par la Fondation Esprit Ajdir Atlas avec l’appui de partenaires institutionnels, a rassemblé les autorités locales. Le public a vibré au rythme de spectacles artistiques inspirés des traditions amazighes du Moyen Atlas, enrichis de créations régionales, nationales et internationales, illustrant la vitalité d’une identité en dialogue avec le monde.
La culture amazighe comme moteur de développement
Pour Mohamed Yassine, président de la Fondation Esprit Ajdir Atlas, Khénifra incarne un espace vivant où la culture amazighe s’exprime à travers la langue, l’identité, la civilisation et la création. Le président du Conseil provincial, Hamid El Babour, a souligné quant à lui la vocation du festival : un rendez-vous désormais incontournable qui permet au patrimoine amazigh de se conjuguer avec les aspirations de la modernité.
Quand la culture rencontre la réflexion
Outre les prestations artistiques, cette édition accorde une place de choix à la réflexion scientifique. Colloques et tables rondes explorent les enjeux du développement territorial, de la gouvernance et de la justice sociale, dans une perspective de développement durable et intégré. Afin de transformer la richesse culturelle en levier de projets structurants et d’une citoyenneté active.
>> Lire aussi : Salon du Monde arabo-amazigh : une célébration culturelle et économique au cœur de Paris
