Latifa Ibn Ziaten interrompt une conférence suite à une alerte à la bombe

 Latifa Ibn Ziaten interrompt une conférence suite à une alerte à la bombe

Latifa Ibn Ziaten chez elle aux côté de la photo de son fils Imad victime de Mohamed Merah

Latifa Ibn Ziaten a dû interrompre une conférence dans un collège à cause d’une alerte à la bombe. Un nouvel acte de malveillance à l’encontre de celle qui dédie son énergie à la lutte contre la radicalisation.

« J’ai dû interrompre mon intervention et évacuer d’urgence suite à une menace d’attentat que l’établissement a reçu ce matin », a tweeté Latifa Ibn Ziaten. Une déclaration qui confirme les informations de nos confrères de France Bleu Orléans.

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Mme Ibn Ziaten consacre sa vie à lutter contre la radicalisation, en particulier auprès des jeunes. Un choix fait après le décès de son fils. Le soldat Imad ibn Ziaten est en effet l’une des victimes des attentats perpétrés par le terroriste Mohammed Merah à Toulouse et Montauban en mars 2012. « Je n’ai pas peur, je n’arrêterais pas mon combat », a-t-elle ajouté.

Après l’évacuation de la responsable associative, ainsi que des 300 élèves et 30 membres du personnel du collège Max Jacob, des vérifications ont permis de lever l’alerte à la bombe en début d’après-midi, selon nos confrères.

 

Latifa Ibn Ziaten déjà ciblée par des menaces et tags antisémites

Sur sa page Facebook, le maire socialiste de Saint-Jean-de-la-Ruelle, Christophe Chaillou, a « déploré et condamné » cet acte. Il estime que « plus que jamais, dans ces temps troublés, nous avons besoin de calme et de sérénité ». L’élu a souhaité que les auteurs de l’appel téléphonique « malveillant et menaçant » à l’origine de cette alerte soient « rapidement identifiés et sanctionnés ».

Ce n’est pas la première fois que Latifa Ibn Ziaten est victime d’actes malveillants depuis le début de son combat contre le « fanatisme » et faveur du « vivre-ensemble ». En 2019, des messages antisémites et des menaces avaient ciblé le domicile de la présidente de l’association IMAD pour la jeunesse et la paix. Mercredi, la militante a promis sur Twitter qu’elle reviendra au collège ultérieurement. Ajoutant que « la lutte pour la liberté et pour la paix doit continuer. »

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Rached Cherif