Le télétravail fait fondre les m2 des sièges sociaux des banques

 Le télétravail fait fondre les m2 des sièges sociaux des banques

Tours Duo (gauche) à Paris, abritant 9 000 employés du GROUPE BPC. Serge ATTAL / ONLY FRANCE / Only France via AFP

De moins en moins de bureaux, le secteur bancaire s’adapte à la prépondérance du télétravail. Des économies pour les banques, un confort de vie pour les employés.



Les banques sont en train de réduire leur parc immobilier francilien pour s’adapter à la moindre occupation des locaux par leurs salariés, plus souvent en télétravail. Un exemple concret : la livraison des tours Duo dans le sud-est de Paris permet au groupe BPCE, qui rassemble les Banques populaires et les Caisses d’épargne, de passer de 28 à 10 immeubles dont il est propriétaire en Ile-de-France.

D’ici début 2023, ces 90 000 mètres carrés flambant neuf pourront accueillir 9 000 salariés. Mais tous ces employés ne pourront pas être accueillis en même temps puisque ces tours ne disposent que de 6 000 postes de travail.

10 jours de télétravail par mois

Ces salariés seront désormais en « flex office ». Anglicisme qui permet de décrire cette nouvelle tendance, qui ne concerne pas les salles de marchés et pas, non plus, les postes adaptés aux salariés en situation de handicap. 

Avec ce mode d’organisation qui se veut plus collaboratif, le salarié n’a pas de place réservée. Un casier lui permet de stocker ses affaires personnelles et des espaces dédiés, comme des salles de réunion, de s’isoler. 

Le rythme de télétravail, environ 10 jours par mois ainsi que les motifs d’absences récurrents tels que les congés ou les arrêts maladie, permettent à la banque mutualiste d’appliquer ce ratio de places par salarié. 

L’économie ainsi générée par BPCE sur les charges de fonctionnement est de l’ordre de 30% à 40%. Cette nouvelle pratique séduit de plus en plus de grands groupes bancaires. La première banque française BNP Paribas réduit également petit à petit son parc et transfère ses salariés vers des quartiers moins onéreux au mètre carré, comme à Pantin, en Seine-Saint-Denis. 

 

Chloé Juhel