Toulouse: l’expo de MSF sur Gaza refusée par la mairie aura finalement lieu

 Toulouse: l’expo de MSF sur Gaza refusée par la mairie aura finalement lieu

Des Palestiniens se mettent à l’abri alors que des débris volent autour d’eux après une frappe israélienne sur le camp de réfugiés palestiniens de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 15 juin 2025. L’agence de la défense civile de Gaza a indiqué que 16 personnes ont été tuées lors d’opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien ce jour-là, la plupart alors qu’elles attendaient de l’aide. (Photo : Eyad BABA / AFP)

L’expo de MSF, que la ville avait refusé d’accueillir en janvier, se tiendra finalement du 10 au 13 juillet à la gare de Matabiau.

Initialement prévue à l’Espace Diversités Laïcité, un lieu culturel géré par la municipalité en centre-ville, dans le cadre du Festival Cinéma et Droits de l’Homme début janvier, cette exposition « n’avait pas pu être présentée au public toulousain à la suite du refus de la mairie de l’accueillir », écrit MSF dans un communiqué.

La municipalité, dirigée par Jean-Luc Moudenc (DVD), avait d’abord refusé de donner son feu vert à la tenue de cet événement, évoquant « un risque évident de trouble à l’ordre public », basé, selon elle, sur les « énormes tensions sur notre territoire » en lien avec « l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 menée par le Hamas contre la population israélienne, la guerre à Gaza et plus largement au Proche-Orient ».

L’expo de MSF aura donc finalement lieu au sein de la gare SNCF de Matabiau, au cœur de la Ville rose. « Cette exposition multimédia, déjà présentée à Bayeux lors du Prix des correspondants de guerre en octobre 2024, est d’autant plus précieuse que la bande de Gaza est verrouillée, interdite d’accès aux médias étrangers, tandis que les journalistes palestiniens ont été décimés par les attaques israéliennes », précise MSF dans son communiqué.

Le visiteur pourra cheminer parmi des photos prises par des reporters et des médecins, des dessins de bombardements réalisés par des enfants, ou encore des témoignages audio récoltés par la journaliste Clothilde Mraffko, commissaire de cette exposition intitulée We did what we could.