Marches blanches dans le Var et à Marseille pour Hichem Miraoui

Ce week-end, plus de 2 000 personnes ont rendu hommage à Hichem Miraoui, tué à Puget-sur-Argens (Var) dans un crime qualifié d’acte raciste. Deux rassemblements ont eu lieu : l’un à Puget-sur-Argens, où vivait la victime, l’autre à Marseille, sa ville d’origine.

À Puget-sur-Argens, 1 600 personnes, selon la police, ont marché en silence du salon de coiffure où travaillait Hichem jusqu’à la mairie. Sur la banderole de tête, on pouvait lire : « Repose en paix Hichem, un enfant au grand cœur adopté par le village ».

Le cortège, mêlant habitants, proches, élus et militants, traduisait la profonde émotion suscitée par ce drame. Parmi les participants figuraient la députée RN locale Julie Lechanteux — qui a obtenu près de 60 % des voix dans la commune — ainsi que Dominique Sopo, président de SOS Racisme, et plusieurs députés LFI : Manuel Bompard, Sébastien Delogu et Raphaël Arnault.

Le même matin à Marseille, 450 personnes ont également défilé en soutien à la famille de la victime. La marche blanche s’est tenue dans le quartier où Hichem avait grandi. La banderole portait l’inscription : « Le racisme a de nouveau tué. Justice pour Hichem ».

Le 31 mai, Christophe B., 53 ans, ressortissant français, a tiré sur Hichem Miraoui à plusieurs reprises depuis sa voiture. Il a diffusé avant et après les faits plusieurs vidéos à caractère haineux sur Facebook. Il a reconnu les faits mais conteste leur motivation raciste.

Le parquet national antiterroriste, saisi du dossier, l’a mis en examen pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste, en raison de l’origine de la victime.

Ce drame ravive le débat sur les crimes motivés par la haine raciale en France.

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