Les familles de Marocains détenus en Irak appellent au rapatriement de leurs proches

 Les familles de Marocains détenus en Irak  appellent au rapatriement de leurs proches

Les Marocains détenus en Irak


« La coordination des Familles des prisonniers et disparus marocains en Irak » a appelé, jeudi 14 mars, les autorités marocaines à rapatrier les détenus marocains en Irak en coordination avec les autorités irakiennes, à l’instar des huit détenus rapatriés de Syrie dernièrement.


Selon cette coordination basée à Tanger, cinq Marocains originaires du Nord sont actuellement dans les prisons irakiennes. Il s’agit de : Adnan Sahmane, Ahmed Boukadi, Mohamed Ialouchen, Abdessalam Bekkali et Abdellatif Tabili qui ont tous purgé plus de 14 ans de prison dont ceux qui ont fini leur peine de réclusion.


Un seul  détenu a été extradé vers le Maroc en 2016.  Il s’agit d’Azedine Boujanane qui faisait partie d’un groupe d’une dizaine de Marocains détenus en Irak pour liens avec al Qaïda, il avait été condamné pour transgression illégale des frontières d’Irak en 2004.


Le nombre des Marocains détenus en Irak est de 16 dont 9 déjà condamnés à de lourdes peines. Sept d’entre eux sont rentrés en Irak comme jihadistes, deux, Mohamed Mossadak et Rachid Mordafi, étaient résidents en Irak.


’’Jugement expéditif et simulacre de procès’’


Le cas du Marocain Abdessalam Bekkali, demeure toujours une énigme. Arrêté en 2003 en Irak, il  a été condamné à la peine capitale par un tribunal à Bagdad et placé dans le couloir de la mort de la prison de Rossafa depuis le 24 mai 2017.


Selon la famille de Bekkali, ce dernier a purgé toute sa peine depuis 2010 et devrait être libéré, mais les autorités irakiennes l’ont rejugé pour terrorisme une deuxième fois et l’ont condamné à la peine capitale.


En 2011 après l’exécution de Badr Achouri , djihadiste marocain de 29 ans, condamné à mort en 2008, les familles de détenus se sont mobilisées et ont créé la « Coordination des familles des prisonniers marocains et portés disparus en Irak ». La coordination avait révélé l’existence de six autres prisonniers qui attendent leur verdict. Parmi eux Abdessalam Bekkali, ancien joueur de football dans l’équipe de Tanger, arrêté fin 2003. Condamné à sept ans de prison, il aurait dû être libéré en 2010 et expulsé.

Mohamed El Hamraoui