France. Du porc dans les chocolats de Noël ? Une ONG pointe la composition douteuse de certaines confiseries

 France. Du porc dans les chocolats de Noël ? Une ONG pointe la composition douteuse de certaines confiseries


De plus en plus de fabricants proposent des assortiments de confiseries au chocolat et rivalisent d’inventivité pour séduire les consommateurs, particulièrement à l’approche de la période des fêtes, où ces petites bouchées (trop ?) sucrées se consomment en grandes quantités. L’association, qui a déjà publié un catalogue des arnaques au menu de Noël, a mis en lumière des compositions faisant la part belle aux additifs de toutes sortes, notamment le E471, qui est en réalité un dérivé de graisses soit végétales ou animales pouvant être du porc ou du bœuf. 


Les chocolats sont les rois des fêtes. Il s’en est vendu 258 800 tonnes dans les grandes surfaces françaises en 2016, dont 13 % à la seule période de Noël selon le syndicat du chocolat. La concurrence entre grandes multinationales et producteurs se présentant comme plus artisanaux a fait baisser les prix, parfois au détriment de la qualité comme le souligne l’association Foodwatch qui s’est penché sur les étiquettes.


Outre le sucre en proportion très importante – loin devant le cacao et ses dérivés – il est souvent fait mention du E471. Un additif alimentaire légal, mais polémique. Même si sa toxicité n’est pas avérée, il est interdit dans la filière biologique. Il s’agit d’un agent de texture dérivé de graisses également appelé « mono et diglycérides d’acides gras ». Or, il peut s’agir de graisses végétales ou animales. Dans ce cas, il s’agit le plus souvent de porc ou de bœuf.


Dans ce cas, l’ingrédient ne convient pas aux régimes végétariens et végétaliens et aux personnes qui ne mangent pas de porc par conviction religieuse. Mais, les fabricants ne sont pas tenus de le préciser sur les emballages. « On retrouve cet additif dans de nombreux gâteaux » sans que le consommateur en soit averti, déplore Mégane Ghorbani, responsable de campagne chez foodwatch.


Rached Cherif

Rached Cherif