Provocation à la haine: relaxe confirmée d’un élu RN de Fréjus

 Provocation à la haine: relaxe confirmée d’un élu RN de Fréjus

Patrick Renard était poursuivi pour provocation à la haine raciale après une publication sur un couple mixte sur Facebook. Il a été relaxé en appel.

Cette décision confirme la relaxe prononcée en première instance à l’encontre de l’adjoint du maire RN de Fréjus David Rachline. C’est La Maison des potes – Maison de l’égalité, association qui lutte contre le racisme et les discriminations, qui s’était portée partie civile dans ce dossier.

Le parquet de Draguignan avait fait appel du premier jugement de relaxe rendu en janvier 2024, provoquant un second procès.

>> A lire aussi : Binationalité: 1 500 euros requis contre un député ex-RN

Suspension puis réintégration

Le 14 février 2021, Patrick Renard avait réagi à un spot de la sécurité routière montrant un couple s’apprêtant à faire l’amour avec le slogan « la vie est plus forte qu’un dernier verre avant de prendre la route ».

« Trop c’est trop », avait alors commenté l’adjoint chargé de la sécurité à Fréjus, sur un fond d’emojis en forme d’étron, au sujet de ce spot mettant en scène un homme noir et une femme blanche. L’association locale Forum républicain avait saisi la justice de cette publication, rapidement supprimée.

David Rachline avait alors suspendu son adjoint, avant de le réintégrer quelques mois plus tard, toujours en tant qu’adjoint, cette fois, non pas chargé de la sécurité mais de la salubrité publique.

>> A lire aussi : Enquête ouverte après des menaces de mort contre la présidente

Injures raciales

Devant les enquêteurs, Patrick Renard avait contesté toute interprétation raciste de son message, assurant qu’il s’était insurgé du caractère érotique du clip, dont il ne voyait pas le rapport avec la sécurité routière.

La Maison des Potes a regretté que les poursuites initiales n’aient pas porté sur le chef d’injures raciales, qui auraient pu être caractérisées notamment par les emojis en forme d’excrément.

>> A lire aussi : Justice. Le politologue François Burgat comparait pour « apologie du terrorisme »