Secteur de métiers « masculins », les femmes discriminées

 Secteur de métiers « masculins », les femmes discriminées

Illustration – Philippe TURPIN / Photononstop / AFP


Une femme a 22% de chance en moins d’être embauchée pour un métier « masculin ». C’est le résultat d’une étude de la Fondation des Femmes parue aujourd'hui.


Ces chiffres ne font que confirmer une réalité dont les femmes ont déjà bien conscience. Elles subissent une véritable discrimination à l’embauche des métiers dits masculins. Il s’agit d’une étude parue aujourd’hui et réalisée par la Fondation des Femmes en partenariat avec l'Observatoire des discriminations de la Sorbonne. Au total, cette opération testing a été faite auprès de 451 employeurs situés en Île-de-France.



Chauffeur-livreur, mécanicien et jardinier



A compétences et expériences professionnelles égales, les femmes ont 22% de chance en moins d’être convoquées à un entretien d’embauche pour un métier dits masculins. Pour chaque poste, la Fondation des Femmes a envoyé deux candidatures, l’une masculine, l’autre féminine. Quels sont les secteurs concernés par ces profils de métier « masculins » ? Cette étude s’est penchée sur des annonces pour des postes de chauffeur-livreur, des emploi de mécanicien automobile et encore des postes de jardinier. Il s’agit pourtant de secteurs où la main d’œuvre est rare, les fameux emplois qu’il suffit de cueillir « en traversant la rue ».



Trois ans de prison



Pour rappel, la discrimination à l'embauche en fonction du sexe est passible de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende. La Fondation des Femmes a d’ailleurs l’intention d’intenter une série d’actions en justice, après les résultats probants de cette étude.

Chloé Juhel