Affaire Chourabi / Ktari : Des spécialistes dépêchés en Libye pour des prélèvements d’ADN

 Affaire Chourabi / Ktari : Des spécialistes dépêchés en Libye pour des prélèvements d’ADN


Une équipe d’experts tunisiens s’est rendue dans la ville libyenne de Benghazi afin de prélever des échantillons génétiques sur des dépouilles qui pourraient appartenir aux deux journalistes tunisiens Soufiène Chourabi et Nadhir Ktari disparus en Libye.


Les journalistes Nadhir Ktari et Sofiène Chourabi avaient pour rappel disparu en Libye depuis le 8 septembre 2014. Nous avions alors consacré plusieurs entretiens pour enquêter sur cette disparition encore entourée de mystère à ce jour, avec des personnalités proches du dossier, dont le patron de la chaîne First TV au sein de laquelle travaillaient nos deux confrères, Kaïs Mabrouk.  


Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, cette mission qui prend fin aujourd’hui s’inscrit dans le cadre des « efforts déployés par le département en coordination avec les autorités compétentes tunisiennes et libyennes pour connaître le sort des deux journalistes disparus ».


 


Internationalisation du dossier


Un Collectif de défense des journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari avait annoncé, en août dernier, l’internationalisation officielle de l’affaire.


Le collectif avait expliqué ce recours à la justice internationale par « la faiblesse du système judicaire libyen et l’incapacité du juge du Pôle judicaire de lutte contre le terrorisme à faire progresser l’affaire ». Composé aussi de juristes, le groupe avait également fait état de l’incapacité des institutions de l’Etat à utiliser leurs moyens diplomatiques et leurs relations internationales pour élucider une affaire qui traine maintenant depuis plus de quatre années.


Une requête avait été rédigée et adressée au procureur général de la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye.


Pourtant, lors d’une rencontre en septembre dernier avec le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) Néji Bghouri, le ministre des Affaires étrangères Khemaïes Jhinaoui avait assuré le syndicat du « souci quotidien » du département de révéler les circonstances du kidnapping des du journaliste tunisien et de son cadreur, en collaboration avec les différentes parties libyennes et internationales impliquées dans le dossier libyen.


Une source proche de l’homme d’affaires aujourd’hui incarcéré Chafik Jarraya nous avait expliqué qu’à ce jour jusqu’à plus de 90 intermédiaires différents avaient été sollicités en Libye d’une façon où d’une autre dans des efforts de médiation pour retrouver la trace des deux journalistes.  


 


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Seif Soudani